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Et si "L’Affaire SK1" était le meilleur polar français depuis "L.627", sorti en 1992 ? Certes, le réalisateur nous force un peu la main en laissant traîner dans le bureau de l'inspecteur une affiche du classique de Bertrand Tavernier, mais l’enthousiasme est légitime. Car avec ce premier long métrage, Frédéric Tellier frappe un grand coup, et même deux puisque ce sont deux récits qui s’entrelacent : l’enquête et le procès. Le montage alterné entre ces univers permet au cinéaste de passer les vitesses plus librement. En effet, Tellier accélère quand il suit les flics sur le terrain ou même quand il les cantonne dans les bureaux enfumés de la PJ, puis il rétrograde lors des scènes de procès. Si la pression ne retombe pas pour autant, c’est notamment grâce à la performance d’Adama Niane dans le rôle de Guy Georges. C’est assurément la révélation du film, tant l’acteur parvient à la fois à terrifier et à bouleverser en une seule réplique, en un regard.
Toutes les critiques de L'affaire SK1
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Frédéric Tellier tire un polar tragique éclaboussé de lumière. (...) La caméra à l'épaule pour saisir les tressaillements d'un Raphaël Personnaz magistral.
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La composition subtile d'Adama Niane fait ressortir toute la complexité de cet être condamné pour des actes d'une brutalité ahurissante alors qu'il pouvait sembler doux comme un agneau.
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Cette reconstitution de l'intérieur d'une enquête tentaculaire qui a marqué profondément tous ses protagonistes est une authentique réussite grâce à un casting d'acteurs au sommet de leur art. Un polar d'une sobriété exemplaire.
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Une longue traque, enfin, marquée par les progrès scientifiques, et l’étude de l’ADN du tueur baptisé SK1 (pour “serial killer numéro un”), dans un film haletant et maîtrisé de bout en bout.
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Sur la base d’un scénario fouillé et d’une grande qualité, Frédéric Tellier orchestre ainsi un thriller très efficace. Malgré la kyrielle de rebondissements qui mena à la condamnation de Guy Georges, l’intéressé réussit à nous servir une œuvre digeste, qui redore le blason d’un genre en décrépitude.
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Les éléments disparates qui s’entrechoquent composent le parfum d’une époque. Par-delà l’enquête, les crimes et l’utilisation de filtres granuleux pour donner un aspect vintage à l’image, ils font la surprise et la richesse du film.
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"L’Affaire SK1" est un bon film, la reconstitution réussie d’une affaire criminelle hors norme. Cette réussite, le film la doit non seulement à une écriture particulièrement soignée, mais aussi à l’interprétation de certains acteurs, en particulier Adama Niane, impressionnant en Guy Georges.
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Parfois trop académique, "L''Affaire SK1" sait aussi se muer en fascinante imagerie de l'animalité humaine, une radiographie inattendue d'un mal banal et dévorant.
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Un film qui mêle avec efficacité l'obsédante et interminable recherche menée par les différentes équipes de la brigade criminelle et les audiences devant la cour d'assises qui ont abouti à sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité.
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Un polar d'un réalisme saisissant qui s'étend sur une décennie, alternant, à l'aide de flash-back, l'enquête et le procès du psychopathe. Pas de musique envahissante ni de sensationnalisme. Le réalisateur mise sur la sobriété et la qualité de ses acteurs.
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S’approchant au plus près de l’humain sans jamais sacrifier la tension nécessaire à un bon thriller, il dessine adroitement un portrait nuancé du meurtrier.
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Un film d'époque qui pose une question intemporelle: comment vivre avec le mal ?
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Avec une mise en scène d’une grande sobriété, le réalisateur décrit minutieusement une décennie, sans céder à la tentation du spectaculaire, en se plaçant toujours à la hauteur des hommes et des femmes impliqués au quotidien dans cette affaire.
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Un film sobre et passionnant, impeccablement interprété mais qui aurait gagné en force si sa mise en scène était moins téléfilmesque.
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Cette "Affaire SK1", soigneusement réalisée et fortement incarnée ne parvient jamais à choisir son point de vue afin de dépasser le simple polar. Le déroulement des faits est satisfaisant et la tension parvient à exister quelquefois, mais rien ne réussit à sortir le film de cette ornière réalistico-documentaire.
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Si "L’Affaire SK1" ne remplit pas ses objectifs de film d’enquête, faute d’un recul inexistant face au naufrage policier, il ne comble pas pour autant son cahier des charges de polar. Un film trop informatif et didactique.
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Efficace et sobre, sa mise en scène se veut respectueuse de tous, aux dépens, parfois, d'un point de vue personnel. Heureusement, les acteurs assurent. Avec une mention spéciale à Adama Niane qui, dans le rôle du prédateur, avance sur le fil et parvient in extremis à être émouvant.
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"SK1" demeure franchouillard dans l’âme, trop inspiré par les fictions télé dont on nous bassine depuis des lustres sur le petit écran. Bref, on ne s’ennuie pas, mais c’est tout comme. La preuve de l’inefficacité du film : il a été classé tout public...