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Une femme travaillant dans une conserverie (Laure Calamy) rencontre pour la première fois son père (Jacques Weber), un riche industriel. Il l’invite dans sa villa de la Côte d’Azur, où elle est accueillie fraîchement par les autres membres de la famille, un peu perchés, qui semblent avoir des comptes à régler avec le patriarche… Voilà pour le point de départ de L’Origine du mal, qui pourrait être celui d’une saga de l’été du service public, mais que Sébastien Marnier (Irréprochable) entend repeindre aux couleurs d’une satire chabrolienne. De Palma semble être une autre de ses références (split-screen faisant foi), mais justement : il aurait fallu injecter plus de folie baroque à la mise en scène, pour définitivement larguer les amarres de la raison, et qu’on ferme les yeux sur les invraisemblances du script et sa théâtralité surannée. En l’état, malheureusement, on ne voit que ça.