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Reprenant des extraits (inédits ou non) de C’est dur d’être aimé par des cons, documentaire sur le procès des caricatures de Charlie Hebdo sorti en 2008, Daniel Leconte et son fils, Emmanuel, y adjoignent des images des manifestations consécutives au 7 janvier et aux jours qui ont suivi, recueillent la parole des survivants (Coco, Éric Portheault, Riss) et font intervenir des penseurs sensés, comme Élisabeth Badinter. Ce tour d’horizon des événements remet des pendules à l’heure et la liberté d’expression au centre du débat. Il nous fait pleurer, et rire aussi. 2015 ne s’achève donc pas sans le visage, la voix, les vannes et la mauvaise foi de tous ces journalistes, dessinateurs, auteurs, qui nous manquent.
Toutes les critiques de L'Humour à mort
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On sort de là essoré et pensif, poursuivi par des remarques inattendues (...) Ce devoir de mémoire est mieux qu'un bon film. C'est une bonne action.
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Dans les mots de ceux qui ont survécu, existent une dignité et un recul bouleversants.
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Cette fois, c'est dans l'écoute des survivants que Daniel Leconte excelle : Coco, mais aussi Riss, le directeur de la rédaction, ou Eric Portheault, le cogérant. On se passerait bien, certes, de quelques témoignages au lyrisme plus ronflant (Philippe Val).
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À base de témoignages très (trop ?) détaillés, d’images de conférences de rédaction, de manifestations et d’événements parallèles, cette description chronologique est parfois longue, peut paraître répétitive et trop morbide.
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Un mois après le massacre du 13 novembre, ce film à chaud sur des événements que la réalité s’est chargée d’éloigner, de relativiser, sort sans doute trop tard, alors qu’un autre deuil, d’autres inquiétudes ont saisi le pays.
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Un film émotionnel qui souffre d'une mise en scène plutôt maladroite.
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(...) ’il constitue un document fort de l’immédiat après-drame, le film aurait gagné à s’échapper du seul registre de l’émotion.
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Un hommage poignant et utile.
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Il ne donne pas à mieux comprendre, ne permet pas d’apprécier les enjeux du drame et s’en remet à un montage de films amateurs où l’on découvre qu’à "Charlie" on savait faire la fête
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Ce rendez-vous, doublement brouillé, n’est pas sans vertu mémorielle et pédagogique, quoiqu’il se situe davantage dans le récit et l’émotion – intime et collective – que dans l’explicitation.
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Rien à sauver, donc, de ce navet obéissant et hypocrite, qui sous couvert de rendre hommage aux caricaturistes de Charlie Hebdo, ne fait que souiller l’esprit satirique de ces journalistes parmi les moins consensuels de France.