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En remontant la trace d’un manuscrit sud-américain, une jeune Américaine va croiser sa propre expérience de l’amour avec celle de l’auteur du roman dont le propre itinéraire est raconté en parallèle. D’ordinaire, on aime Radu Mihaileanu, son engagement, son sens du romanesque, sa foi dans l’homme, son baroque échevelé qui en font l’équivalent franco-roumain d’Emir Kusturica. La trop folle ambition de son nouveau film, incarné par le caractère définitif du titre, a cette fois raison de notre bienveillance. Inutilement complexe, mélangeant le présent et différents niveaux de passé ainsi que deux intrigues parallèles arbitrairement reliées, L’histoire de l’amour est un mélo assez indigeste qui rappelle le cinéma de Claude Lelouch dans ses pires moments. Malgré la présence en leurs rangs des honorables Derek Jacobi et Elliot Gould, les acteurs sauvent à peine les meubles : ils sont tous en surrégime, à l’exception notable de Gemma Arterton, incarnation parfaite de l’idéal romantique. Christophe Narbonne