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Perchée sur ses talons hauts, la poétesse Annie Le Brun sillonne Paris. Valérie Minetto a tenté de capter le cheminement intérieur de l’élégante septuagénaire, livrant une captivante méditation sur la survie du désir et de l’imaginaire au milieu du maelström de sollicitations qu’impose notre époque. Comment retrouver l’empreinte de son corps dans cette forêt de bitume parasitée par les pixels et les néons? Il y a parfois du Terrence Malick dans ce film traversé d’une grâce fragile où les nuages dialoguent avec le texte poétique, où la fiction flirte avec le documentaire. On croise aussi quelques intrigantes visions surréalistes à la Magritte et des réminiscences de Lewis Carroll. Pour peu qu’on se laisse envoûter, cette rêverie kaléidoscopique offre un singulier passage de l’autre côté du miroir
Toutes les critiques de L'Echappée, à la Poursuite d'Annie Le Brun (Documentaire)
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec ses limites et ses éclairs, le film est une belle introduction à l’œuvre d’Annie Le Brun, c’est à dire à une pensée profonde sans être absconse.
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Elle revendique le pouvoir de l'imaginaire, élaborant un petit manuel d'autodéfense face au monde contemporain. Mais pourquoi avoir illustré ces brillantes réflexions par de ternes images parisiennes, sorte de poésie de supermarché ?
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C’est là sans doute la limite d’un projet qui tente d’apporter à l’écrit le support de l’image - une image d’une qualité visuelle indéniable, mais littérale ou, à d’autres moments, mimétique : elle illustre plus qu’elle n’apporte au propos ce surcroît de profondeur et de justesse qu’on en attend.