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C' est bien un film du Splendid et, pourtant, presque rien ne fonctionne. Ringardisé par les Nuls, aujourd'hui par Groland, leur comique a en premier lieu vieilli. La méchanceté, marque de fabrique maison, ne s'exerce plus qu'envers des victimes désignées. Quant aux acteurs, ils hurlent et gesticulent tant qu'ils peuvent pour masquer un manque de contenu abyssal.
Toutes les critiques de L'Auberge Rouge
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La diligence réussit beaucoup mieux à Gerard Krawczyk que le taxi. En s'attaquant au remake du film d'Autant-Lara, il signe une comédie à la française qui devrait séduire un large public... Filmé sans originalité, mais avec soin, le film s'appuie sur des seconds rôles hauts en couleur et en talent comme Sylvie Jolie, Jean-Baptiste Maunier (...).
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Assez fidèle à la trame de l'original, le film peine pourtant à lui arriver à la cheville et se réduit à une succession de gags plus ou moins drôles et de numéros d'acteurs sympathiques mais un peu laborieux. A l'arrivée, une gentille comédie, bien loin de la farce macabre d'Autant-Lara.
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Cette comédie familiale n'a aucune prétention que de divertir. Trois des membres du Splendid s'y emploient avec jubilation (roublard Christian Clavier). Ils nous font partager ce conte macabre, qui mise tout sur le burlesque de ses situations, parfois jusqu'à outrance.
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Ici Gérard Krawczyk semble obnubilé par la nécessité de ne pas décomposer les familles : les meurtres sont mis en scène avec des effarouchements de rosière, il n'y a pas de quoi faire sursauter un nourrisson. Et c'est sans doute ce souci qui a poussé les scénaristes à ménager la morale, osant quelques piques anticléricales avant de faire du prêtre gourmand (tiens, celui-là, on ne l'avait pas vu depuis la dernière campagne Panzani) que joue Jugnot le héros de l'affaire. L'Auberge rouge mérite décidément un grand détour.
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La volonté d'aérer l'action est sympathique quoique systématique (un type passe tout le film à remonter d'un précipice pour y être rejeté à chaque fois) ; mais elle s'exerce au détriment des comédiens, qui ne sont pas dirigés avec beaucoup de sollicitude, bien qu'ils soient les atouts du projet. Cela n'étonne guère de la part du grand filmeur de taxis et autres véhicules qu'est Gérard Krawczyk, mais cela invalide un peu l'idée de puiser dans le répertoire surdialogué du cinéma français pré-Nouvelle Vague. Prochain remake : Le Schpountz, de Pagnol, avec Smaïn à la place de Fernandel ? Ah, c'est déjà fait ?