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Drame familial, chronique sociale, thriller à la lisière de l’épouvante, autopsie d’une emprise psychologique, zoom sur une forme méconnue de banditisme... Ce film à l’ambition narrative et à la tonalité surprenantes intrigue, voire secoue, avec une constance solidement maîtrisée. Collé aux basques d’une chômeuse qui devient complice involontaire d’un effroyable trafic de chiens, le scénario offre en outre à Jean-Hugues Anglade l’occasion de composer un des plus "beaux" salauds qu’on ait vus depuis longtemps. Dommage que la peinture très appuyée de la France rurale cède parfois au misérabilisme.
Toutes les critiques de Je suis un soldat
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Louis Bourgoin est exceptionnelle et n’a pas hésité à s’offrir de grandes frayeurs sous les crocs d’un molosse en furie.
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Un film fonctionnel et pragmatique. Sans chichis, humble. Concret jusqu’à parfois devenir viscéral,
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Ce premier film alterne moments durs et séquences lumineuses. Même tombés très bas, ses personnages se montrent toujours en mesure de se relever.
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Au coeur de la violence qui domine ce récit, Louise Bourgoin épate par son intensité de chaque instant, sans jamais forcer le trait. Son plus grand rôle. Sa plus belle interprétation.
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Le film comporte quelques naïvetés et clichés. (...) Mais ce monde cauchemardesque, où l'on compte en "caisses de chiens", et que la France "toutouphile" tient tellement à ignorer, permet à Laurent Larivière de dépasser le cinéma sociologique au profit d'un hyperréalisme quasi hallucinogène...
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Qu'on ne vienne pas me dire que ce film-là manque d'ambition et reste dans le jardin à ramasser les feuilles mortes. Je suis un soldat n'a de prétention que celle d'être au bon endroit au bon moment. Ça n'en fait pas un chef d'oeuvre ronflant de cinémathèque - mais ce n'est pas ce qu'il demande. Il est, et on a besoin de lui aussi.
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Louise Bourgoin se fait remarquer dans ce premier long-métrage de Laurent Larivière présenté à Cannes à Un certain regard.
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Son film puissant, dont le titre est inspiré d'une chanson de Johnny Hallyday, lève le voile sur ses pratiques odieuses donnant l'occasion au spectateur de réfléchir sur qu'il serait prêt à faire pour conserver son emploi.
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Une belle découverte.
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Sans être totalement convaincant, cet hymne à la vulnérabilité est un début prometteur et la preuve que Louise Bourgoin a du cran.
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Rien de déshonorant. Ce premier film, soutenu par Dominique Besnehard porte des signes manifestes de talent. Encore inabouti, mais encourageant.
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Un drame social très sombre, mais un premier film vraiment passionnant et un metteur en scène à suivre.
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(...) la dérive progressive du drame social vers le thriller, ici visée, ne fonctionne-t-elle pas vraiment, faute à une mise en scène laborieuse qui semble devoir tout expliquer, tout mettre dans l’ordre, tout exposer, sans le moindre esprit de suggestion ni d’ambiguïté.
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On pourrait y voir l’ADN des Dardenne et même de Stéphane Brizé, si certaines situations, un peu grossièrement brossées, à l’aspect métaphorique un peu forcée, n’enlevaient pas toute la subtilité de cette première réalisation pourtant méritante, parfois même racée.
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Un drame social très sombre, mais un premier film vraiment passionnant et un metteur en scène à suivre.
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On est loin de la médiocrité d’un téléfilm, mais il semble impossible pour Laurent Larivière d’aller vers plus de frontalité, à nous faire voir des qualités spécifiques d’auteur, à comprendre ce qu’il veut véritablement nous montrer, si ce n’est une dénonciation convenue des effets dévastateurs du libéralisme.
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Dans sa direction artistique grisâtre, sa manière volontariste de saisir une Louise Bourgoin au naturel (i.e. sans maquillage, et affublée d’un pull affreux), mais aussi dans sa description ultrafolklorique du milieu mafieux, le film semble tout entier aspiré par un impératif vériste un peu décoratif, sans aucun horizon imaginaire.