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Tout est dans le titre. C’est bien là le problème du film qui regarde un homme tomber sous l’angle réducteur de l’explication de texte – confinant au voyeurisme malsain. Soit Eddie, chômeur neurasthénique qui, après avoir été tabassé en voulant protéger une femme dans la rue, regagne l’estime de son épouse et trouve un job. Mais ses démons intérieurs le poussent à désigner Ahmed, un jeune homme irréprochable, comme responsable de son agression. Cette critique sociale sent le mauvais Boisset à plein nez, avec son anti-héros moralement dégueulasse que Finkiel s’échine à rendre sympathique (obligeant le valeureux Duvauchelle à surjouer la contrition), alors que tout le film le condamne par ailleurs
Toutes les critiques de Je ne suis pas un Salaud
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Voici une belle œuvre au noir, fouillant les ressorts du désarroi qui habite le personnage de Duvauchelle, poursuivi par une malédiction qui le dépasse. Finkiel et ses acteurs ? Bande de salauds, quel talent !
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Pas de maquilleurs ou de coiffeurs sur un tournage qui s'est fait à la vitesse de la lumière. Mais simplement des acteurs qui se livrent entièrement. Mélanie Thierry est sublime. Sublime de sincérité. De générosité.
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Dommage que la conclusion, grandiloquente, vienne contredire la puissance toute simple de ce portrait tragique.
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La réalisation percute, accompagnée d’une musique et d’une ambiance anxiogènes.
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Les surfaces et les textures sont souvent magnifiées, et c’est littéralement la psyché heurtée des personnages qui semble animer les décors sous nos yeux.
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(...) un thriller anxieux, habité avec intensité par Nicolas Duvauchelle.
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Toute la mise en scène d'Emmanuel Finkiel — les plans qui semblent vibrer de nervosité, la bande-son agressive, la musique obsessionnelle — semble refléter le désordre mental d'un homme que sa faiblesse pousse inexorablement à la violence.
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(...) le réalisateur livre une glaçante et magistrale chronique du malaise français, clinique et embarrassante, comme le cinéma national en a peu fourni.
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Une plongée glaçante et pessimiste au coeur d’une machine sociale implacable, génératrice de pressions en tous genres.
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Un film intense et bluffant, admirablement servi par Nicolas Duvauchelle.
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Je ne suis pas un salaud est un portrait d'aujourd'hui, ni sombre ni, encore moins, euphorique, mais très empathique.
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Toute la justesse de Je ne suis pas un salaud tient à la description clinique et acide de l’emballement de la machine policière.
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Serré comme un café noir, brûlant comme un shot de whisky, Je ne suis pas un Salaud est un grand petit film, dont la rage imprègne chaque image.
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Une fois de plus, Duvauchelle (et ses tatouages) est remarquable de justesse dans l'intensité désespérée de son personnage que même la solaire Mélanie Thierry ne parviendra pas à sauver.
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Un film urbain, brutal, radical sans concession sur la société de consommation qui repose à 100% sur les épaules d’un Nicolas Duvauchelle à fleur de peau, absolument magnifique en loser paranoïaque.
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Si la forme du film est réussie, le fond pose problème. Le récit est toujours ramené à une dimension sociale assez lourde, presque martelée.
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Malgré un scénario un peu trop linéaire et manichéen, le film sartrien d’Emmanuel Finkiel décrit le lent et provisoire retour à la conscience morale d’une tête brûlée, bientôt ravagée par les remords et rattrapée par ses démons.
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Le personnage est tellement antipathique que l’argument en devient inaudible. A défaut d’être un salaud, Eddie est un crétin trop atrabilaire pour susciter l’empathie.
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Si, malgré ses détours, le film pèche par son personnage principal trop monolithique, qui donne au titre une signification bien ironique, le portrait se révèle fascinant, en particulier grâce à l’interprétation de Nicolas Duvauchelle.