-
Malgré une mise en scène souvent appuyée et trop consciente de ses effets (la séquence de la confession, avec la caméra qui tourne au ralenti autour du fauteuil de Daniel Auteuil, lâchant, l’air de rien, le titre du film – ce « Je l’aimais » qui pèse alors trois tonnes), Zabou Breitman arrive à capter tout un tas de détails infinitésimaux qui parleront à tous ceux qui ont aimé. Breitman adopte tous les points de vue de la souffrance – celle de l’homme déchiré, de la maîtresse faussement résignée et de l’épouse aux yeux fermés – avec la même intensité et sans jamais tomber dans le cliché de la lâcheté.
Toutes les critiques de Je l'aimais
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Adapté librement du livre d'Anna Gavalda, Je l'aimais épouse les contours d'un souvenirs et nous fait plonger au coeur d'un secret bien gardé et révélé en une seule longue nuit. Les larmes passent de l'une à l'autre et risquent bien de franchir la barrière de l'écran, tant cette histoire peut vite avoir des résonances avec la vie de ses spectateurs.
-
Troisième réalisation de Zabou Breitman, cette adaptation du roman éponyme d'Anna Gavalda, variation sensible autour de la perte d'un amour, est sans aucun doute sa plus belle réalisation. Sa plus touchante aussi. Sans clichés mélo, ni affèteries, la cinéaste entremêle subtilement les récits et les douleurs, oscille entre passé et présent. Et nous chavire. Avec la précieuse complicité d'acteurs magnifiques. De battre la chamade, vos cœurs vont s'emballer.
-
La réussite de ce drame incarné, discours sensible sur l'incandescence des sentiments, ne tient pas seulement à la capacité des interprètes à faire vibrer l'écran. Je l'aimais est mis en scène avec rigueur et clin d'oeil à In the Mood for Love, de Wong Kar-waï, dans l'évocation des chassés-croisés clandestins à Hongkong. Portée sur les décalages, Zabou Breitman contrôle son goût des effets qui la faisait parfois flirter avec le maniérisme dans ses deux premiers films. Le souvenir reste sa constante thématique. Sa manière de faire ressurgir un passé évanoui dans un présent incertain a beaucoup de charme.
-
Avec Je l’aimais, Zabou Breitman se met à l’adaptation de roman. Après Claude Berri et son Ensemble c’est tout, la cinéaste plonge dans l’univers d’Anna Gavalda. Bien que le sujet puisse toucher un grand nombre, on reste de marbre devant cette adaptation assez fade d’une histoire d’amour impossible et contrariée. Rien d’étonnant : Je l’aimais est l’un des romans les moins réussis d’Anna Gavalda. On remerciera tout de même le duo Croze/Auteuil qui donne sa force fragile et sa beauté blessée au film en interprétant justement ses amoureux égarés. Problème, la passion ne prend pas. Même les plus romantiques d’entre nous auront tendance à trouver le temps long.
-
Cette nouvelle adaptation cinématographique d’un roman d’Anna Gavalda, ce « Je l’aimais » est un voyage au cœur des regrets et des petites et grandes lâchetés d’un homme qui n’a pas tout fait pour garder un émouvant, un déchirant amour. Son éternelle et immense solitude nous touche; Pierre, face à l’échec de sa vie, est comme un être figé, devenu presque impuissant par sa passion amoureuse, à l’opposé des personnages d’« Ensemble c’est tout », autre roman d’Anna Gavalda. Servie par une belle interprétation, cette histoire de failles bien humaines est un beau rendez-vous avec nos misérables petits secrets. Avec ce troisième long métrage en tant que réalisatrice, Zabou Breitman s’inscrit définitivement dans le paysage du cinéma français comme une cinéaste qui compte.