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Betbeder n’arrête jamais de tourner : la preuve par deux. Le premier court met en scène l’arrivée en France d’Inuits confiés à Thomas (Blanchard) et à Thomas (Scimeca) qui les emmènent découvrir la tour Montparnasse, la dune du Pilat... Dans ce faceà- face, le vrai et le faux se mêlent. De découvertes en sensations, c’est drôle, émouvant, inattendu. Un régal. Dans le second film, le cinéaste esquisse, toujours en compagnie des deux Thomas, le scénario du futur long qui doit se tourner dans le village des Inuits en question. Sympathique, même un peu inabouti. Il n’empêche que ce double programme révèle deux acteurs épatants et confirme le ton doux-amer et original d’un auteur à suivre.
Toutes les critiques de Inupiluk + Le film que nous tournerons au Groenland
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Fiction et documentaire se renvoient librement la balle, et d’une petite graine bourgeonne bientôt un film de poche mû par une croyance enfantine dans le voyage et le récit. Tout va plutôt vite, mais un certain sens du périple (richesse inattendue des décors, beaux moments de suspension) rend les trente minutes "d'Inupiluk" à peu près odysséennes.
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L'ensemble recèle un charme indicible. D'abord, il y a ces authentiques Inuits dont l'étonnement et le ravissement devant une girafe ou lors d'un bain de mer n'ont rien de faux (...) Ensuite, il y a les deux comédiens, tandem irrésistible et complémentaire dans leur attitude débonnaire et empathique. Des acteurs et des personnages à suivre.
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Drôle et original.
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Comme dans ses films précédents, depuis ses premières œuvres courtes, Betbeder démontre encore ici combien son inspiration peut s’élever soudain et accéder à une délicatesse remarquable dès qu’il s’attelle à capter et transcrire à l’image quelques secrets de l’intangible.
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Sébastien Betbeder s’autorise toutes les ruptures narratives, sans ostentation. Ses deux films dérivent doucement, en toute liberté, dans la fantaisie et la mélancolie.
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Encore une fois, Betbeder injecte de la fiction dans ce qui n'aurait pu être que les préparatifs de son prochain film. Il y a du suspense autour de l'existence de ce projet qui s'élabore sous nos yeux. En attendant "Voyage à Kullorsuaq", beaux exercices de style que ces deux vrais faux brouillons.
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Le premier court-métrage, plutôt charmant, met en scène l'émoi de deux Parisiens désœuvrés qui voient débarquer chez eux deux Inuits du Groenland. Le second, beaucoup moins réussi, raconte la préparation d'un voyage au Groenland.
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Si "Inupiluk" séduit par ces petits riens qui forment un regard plus profond qu’il n’y paraît, "Le film que nous ferons au Groenland" recourt à un dispositif qui trouve vite sa limite. Mais les voir à la suite constitue une expérience intéressante et, par moments, jubilatoire.