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Tourné à l'aide de trois caméras numériques, l'une braquée sur Pierre, l'autre sur Katya, et la dernière fimant l'ensemble en plan large, le long-métrage, toujours en mouvement, évite assez habilement la théâtralité du huis-clos. A part quelques tics agaçants, typiques des films indépendants américains, Interview cristallise assez finement les rapports pervers amour-haine qui existent entre les médias et les people.
Toutes les critiques de Interview
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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D'abord fièrement proclamées, les forces en présence se mêlent et se fissurent à mesure que s'affirme un lien trouble entre les combattants. L'intellectuel est-il si pur? La belle est-elle si bête? Alcool, érotisme et psychanalyse, composants récurrents du théâtre de Tennessee Williams, alourdissent l'atmosphère vénéneuse d'une intrigue nourrie de fausses sincérités et d'authentiques manipulations. Un huis clos étouffant et magnifique.
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Ce remake du film de Théo Van Gogh, cinéaste hollandais assassiné, cible avec férocité l'amour-haine entre médias et "people". Et, jouant, à Qui a peur de Virginia woolf ?, Steve Buscemi et Sienna Miller sont époustouflants.
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Bien qu'ils se déchirent avec entrain, portés par des dialogues qui claquent et la fluidité d'une mise en scènes à trois caméras, leur relation n'a ni réalité ni émotion. Steve Buscemi, acteur et réalisateur culte du cinéma indépendant, a choisi de préserver la sensibilité vénéneuse du film original de Theo Van Gogh. Il nous offre un exercice de style efficace mais signe son film le plus artificiel.
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Le montage au plus près de la réalité insuffle une dynamique salvatrice aux joutes verbales. L'exercice de style a cependant ses limites: l'intrigue tourne en rond, avant un twist prévisible. Reste le face-à-face des acteurs: Sienna Miller, qui surprend par son aplomb, et Steve Buscemi (...).
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Steve Buscemi et Sienna Miller sont tellement bien que l’on savoure le plaisir qu’ils prennent à leur duel fielleux. (...) Ici, la fausse star et le journaleux qui rusent pour tenter de se (et de nous) duper restent les rouages d’une mécanique forcée et répétitive.