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Très prévisible dans son propos, Ilusiones ópticas enfonce des portes ouvertes sur l’américanisation galopante, sclérosant les individus à coups de frustrations qui les dépassent. On saura néanmoins gré à Jiménez de rédiger son cahier de doléances avec un ton grinçant et des partis pris offrant une délocalisation inattendue
Toutes les critiques de Ilusiones ópticas
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) son subtil équilibre entre humour, dinguerie et tendresse se maintient tout au long d'un récit charmant et impitoyable.
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Illusiones opticas prend sa place parmi cent autres, parfois vraiment commun (l'aveugle qui retrouve la vue a forcément du mal à s'ajuster, regrette forcément son ancien statut et finit forcément par reperdre la vue), parfois plus inspiré. Quelque chose pourtant nous retient d'enterrer définitivement Jimenez (premier long métrage) : un appétit pour la sociologie, et surtout ce sens comique réel qui affleure, encore paralysé à ce jour. Mais qui sait, peut-être ce cinéma trouvera-t-il un jour, lui aussi, l'exercice de ses facultés.
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Illusiones opticas prend sa place parmi cent autres, parfois vraiment commun (l'aveugle qui retrouve la vue a forcément du mal à s'ajuster, regrette forcément son ancien statut et finit forcément par reperdre la vue), parfois plus inspiré. Quelque chose pourtant nous retient d'enterrer définitivement Jimenez (premier long métrage) : un appétit pour la sociologie, et surtout ce sens comique réel qui affleure, encore paralysé à ce jour. Mais qui sait, peut-être ce cinéma trouvera-t-il un jour, lui aussi, l'exercice de ses facultés.
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Ce premier long métrage manie avec un brio certain les artifices d'une école du cinéma moderne qui aime à mettre à plat les comportements et les situations les plus absurdes de l'époque pour les réarranger en une chorégraphie censée en exprimer l'essence. Le procédé n'est pas facile, mais il est aussi limité. Malgré sa volonté affichée d'esquisser le portrait d'une société dessinée par les seuls rapports d'argent, malgré un talent graphique évident (Jimenez tire tout le parti possible des paysages pluvieux et banals), Ilusiones opticas reste un exercice formel qui finit par dégrader ces personnages manipulés dans l'espace et le temps pour qui le réalisateur doit pourtant ressentir une certaine compassion.
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Nos vies ne sont pas terribles, mais si on se mêle de vouloir les changer, c'est encore pire : telle est la morale pas gaie de ce premier film chilien. Pas gaie, mais ironique, voire carrément insolente. Entre un centre commercial impersonnel et une entreprise débile (qui offre à ses employés des opérations esthétiques pour accroître leur productivité), une demi-douzaine de personnages se croisent pour mieux échanger leur mal-être. On ne sait lequel est le plus tristement drôle : le quinqua à la Woody Allen, plus ou moins au chômage, qui se heurte, simultanément, à un nouvel amour (non partagé) et un fils dont l'hyperreligiosité le navre. Ou cet ex-aveugle qui, devant l'absurdité du monde qu'il découvre, se demande s'il n'aurait pas dû le rester... Joliment glaçant.
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Edifiant peu à peu le reflet à peine déformé par un humour à froid, burlesque et tragique d’une société humainement et socialement à la dérive.