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Quelques mois après le bien intentionné mais fadasse My Week with Marilyn, consacré au tournage du Prince et la Danseuse, Hollywood se penche aujourd’hui sur le making of
de Psychose, avec un dosage quasi égal de glamour, de fascination pour les névroses de son héros et de visites guidées en coulisses. Soit une compilation plutôt élégante de tout ce que l’on sait déjà (Hitch et ses actrices, Hitch et ses angoisses, Hitch et sa sexualité tordue), mixée avec ce que l’on sait peut-être moins (le combat du maître de suspense pour mener le fi lm à terme, ses relations – joliment croquées – avec sa femme, le peaufinage de la mythique scène de la douche), sans que jamais ne se produise l’étincelle esthétique ou narrative susceptible de bousculer le charme un brin routinier du spectacle. Tout en prothèses façon Bibendum Michelin, Anthony Hopkins s’y livre en outre à un cabotinage labial dont l’aspect clownesque détourne souvent l’attention sur sa performance
Toutes les critiques de Hitchcock
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un des meilleurs films de 2012.
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Sacha Gervasi rend un hommage à l'esprit aussi créatif que combatif du metteur en scène, tout en épinglant avec humour ses innombrables obsessions, extravagances et sautes d'humeur. Anthony Hopkins rend, avec un plaisir malicieux, l'ironie moqueuse et le phrasé légendaire du réalisateur. Et ses disputes avec son intraitable épouse Alma (Helen Mirren) donnent autant de sueurs froides que la douche de Psychose.
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Un film dont l’action se déroule pendant le tournage du film Psychose. L’évocation de cette œuvre marquante, nouveau départ dans la carrière du maître du suspense que les studios jugeaient vieillissant et sur le déclin, est surtout l’occasion de mettre en lumière sa relation avec sa femme, et collaboratrice de l’ombre, Alma Reville (Helen Mirren). Une relation riche à laquelle vient s’ajouter ici la description fascinante des perversions et obsessions du cinéaste, qui influencèrent grandement son œuvre et sa direction d’actrices. Porté de plus par la performance incroyable d’Anthony Hopkins, Hitchcock est une sorte de (faux) making-of ultime, une toile de maître sur le maître.
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Une belle interprétation pour les “geeks” de l’humour.
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Bien qu’Anthony Hopkins soit un monstre du cinéma, ce n’est peut être pas l’acteur évident pour jouer le rôle d’Hitchcock mais on l’accepte quand même très bien. La transformation est bluffante.
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Impérialement interprété par Anthony Hopkins et Helen Mirren, leur couple montre les ravages de la jalousie, de l'amour et du narcissisme inhérent au milieu de l'art avec une finesse redoutable, servie par des dialogue à l'humour So British. Magistral !
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Non content d’être délicieusement ludique et pédagogique, Hitchcock émeut dans son touchant hommage à cette femme qui se cache derrière tout grand homme.
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par Yann Lebecque
Jamais ennuyeux ou professoral, le film de Sacha Gervasi se suit comme un vrai thriller au suspense savamment orchestré (...). Ce n'est là que l'une des nombreuses qualités d'une oeuvre surprenante à plus d'un titre.
Un film enlevé et distrayant.
Hopkins a vraiment cerné l’essence même du personnage d’Hitchcock. Helen Mirren est parfaite dans le rôle de sa femme et arme secrète. Leur présence dans le film donne de l’éclat au regard poignant et inattendu de la carrière et du mariage d’Hitchcock.
Qui ne connaît pas Alfred Hitchcock, le « maître du suspens » ? Célèbre entre autres pour ses métrages Les Oiseaux, Fenêtre sur cour ou Psychose. C'est justement ce dernier métrage auquel va s'intéresser le réalisateur Sacha Gervasi et plus particulièrement à son tournage. Tournage chaotique même si le film fut un succès et qu'il deviendra culte par la suite. Bienvenue sur le plateau ! Anthony Hopkins est bluffant, métamorphosé, presque méconnaissable, il manie l'humour et la tragédie avec une habileté remarquable.
Hitchcock était narcissique, sûr de lui, capricieux (...) Anthony Hopkins met cependant la pédale douce sur ces failles, les enrobant systématiquement d'un trait d'humour. Et s'il perd en authenticité, le film y gagne en rythme et en malice et accomplit sa mission : rendre hommage à l'un des plus grand metteur en scène de l'histoire du cinéma.
Reposant sur un casting impeccable et des clins d'oeil cinéphiliques jubilatoires, le film décrit les obsessions du maître.
Ce film est un touchant hommage à une femme qui n’a jamais eu l’ombre d’un doute quant au génie de son diable de mari. Alma Reville fut la compagne dévouée de celui qui ne filmait que des blondes et voyait dans le visage de Marilyn un sexe. Elle lisait, conseillait, soutenait, corrigeait et encourageait le cinéaste de la peur. Helen Mirren, qui remporta en 2007 l’Oscar pour « The queen », incarne subtilement cette femme derrière la réussite d’un homme. Sir Alfred Hitchcock est interprété par un Gallois célèbre : Sir Anthony Hopkins qui nous surprend en adoptant les intonations de celui qui adorait jouer avec nos nerfs.
Davantage qu'un biopic ordinaire, Hitchcok dévoile la face obscure du réalisateur (...) Outre les performances éclatante d'Anthony Hopkins et d'Helen Mirren et la reconstitution méticuleuse de l'univers du cinéma américain, le film explore les rapports ambigus d'Hitchcock avec les jolis femmes.
Le maitre du suspense est incarné à merveille par Anthony Hopkins dans un film passionnant, à la fois biopic et making of, qui rend hommage à Alma Reville.
Filmé avec beaucoup de style et un sens de l’humour morbide, le patron lui-même aurait adoré.
Hitchcock, comédie cinéphile, revient sur le tournage de Psychose, film auto-produit par le maître en 1960. Ce régal pour amoureux de cinéma évoque aussi les rapports unissant Hitch à son épouse et collaboratrice Alma (merveilleuse Helen Mirren). La genèse d’un classique devenu l’un des plus grands succès de son auteur, après être né dans l’adversité,
est fort bien cernée par le réalisateur du « documenteur » Anvil, qui trouve le ton juste entre humour et respect.
Anthony Hopkins est tout simplement un Hitchcock incroyable.
Hitchcock” est un film drôle. D’ailleurs plutôt hilarant que vraiment bon.
Anthony Hopkins honore bien son rôle mais le scénario est trop irrégulier.
Cette tranche de vie du couple Hitchcock est un récit à la forme classique qui met en exergue, avec humour et émotion, le rôle déterminant de l'épouse du maître dans son succès.
« Hitchcock » est un film sur le Hollywood d’autrefois, revisité à la sauce d’aujourd’hui.
Vous n’en apprendrez pas beaucoup plus sur la vie d’Alfred Hitchcock à travers le film de Sacha Gervasi mais vous apprécierez bien le film dans l’ensemble.
Portée par Anthony Hopkins, cette évocation du « maître du suspens » divertit sans convaincre.
A l’évidence, ce n’est pas le propos de Sasha Gervasi qui, en écho à la prestation d’Anthony Hopkins, sosie lourdement maquillé et volontiers risible du cinéaste, veille à rester dans le champ de l’anecdote, égratignant un peu l’aura d’Alfred Hitchcock sans lui faire grand mal.
Une biographie plaisante mais sans ambition et plutôt réductrice.
Tournage mythique pour biopic drôle, glamour et pertinent... Hitchcock nous amuse avec tout l’esprit du grand maître du suspense parfaitement incarné par Anthony Hopkins.
Si Anthony Hopkins incarne avec humour le maître du suspense, son jeu n’a hélas pas la qualité de l’interprétation d’Helen Mirren, impeccable en femme de l’ombre. Et l’on peut regretter aussi que ce biopic n’en dise pas assez sur le making of de Psychose et sur les relations ambivalentes du couple. On reste donc sur sa faim.
Une interprétation moderne sur la vie d’Alfred Hitchcock et des coulisses du chef d’oeuvre « Psychose ».
Sasha Gervasi qui n'a rien d'un enfant de cœur (il est l'auteur d'un épatant documentaire "Anvil" sur le heavy metal) a signé un film accessible à tous, d'une facture classique, proche des téléfilms HBO, moins intéressé par le mystère Hitchcock, trop épais pour être résolu en moins de deux heures, que par la fonction de l'artiste.
Anthony Hopkins, grimé et maquillé avec des prothèses qui encombrent son expression. Tout en cabotinage, on le voit en représentation permanente dans un festival de grimaces superficiel et inopérant.
Plaisant : le tournage de "Psychose" (1960), où Alfred Hitchcock tente de se renouveler avec ce "petit" film fauché et horrible... Banal : la romance entre une Mme Hitchcock délaissée et un scénariste intéressé. Mais Helen Mirren est parfaite...
Même si « Hitchcock » est un film sans impact, il a pour but de plaire, et le pari est réussi.
Le film est nettement plus convaincant dans sa peinture de Hollywood et du combat que mena Hitchcock pour faire « Psychose », un film dont personne ne voulait, et qui se révéla l’un de ses plus gros succès.
Une idée brillante de scénario et une visite guidée amusante et passionnante sur les coulisses du film d’horreur classique.
Un biopic sur le réalisateur. Inégal mais réjouissant.
Les petits détours romanesques du scénario sont inégaux, mais le portrait qu'il dresse de sir Alfred (et, à travers lui, du monde du cinéma) est aussi mordant que respectueux.
Helen Mirren est parfaite, Anthony Hopkins n'est pas mauvais, l'ensemble est une comédie romantique agréable parsemée d'anecdotes de tournage.
On aurait aimé que tout le film Hitchcock sût sur toute sa longueur se mettre au diapason de cette inspiration cinématographique soudaine, au lieu de s’en remettre à des recettes périmées.
Hitchcock” sonne faux du début à la fin.
Dans ce musée Grévin animé (Madame Tussauds plutôt), aucune anecdote ne manque mais cela ne suffit pas à restituer le choc d’un film expérimental mainstream qui continue de terrifier des générations de spectateur. Après le biopic, Hollywood invente donc un nouveau genre : le spoiler.
Le récit du tournage de "Psychose", épopée romanesque de l'artiste (...), fournit la matière d'un film transformant cette histoire en comédie du remariage (...) et expliquant par des déterminations psychologiques les qualités (...) du chef-d'oeuvre de 1960. C'est un peu court.
Un film sans intérêt. Une tentative de satisfaire les fantasmes du spectateur sur le personnage d’Hitchcock, associer le film « psychose » dans l’histoire était une bonne idée mais le résultat est médiocre.
Avec ses qualités — Helen Mirren dans le rôle d'Alma — et ses défauts — Anthony Hopkins, beaucoup trop compassé dans celui d'Alfred (...) —, le film donne, en tout cas, la furieuse envie de se ruer sur le DVD de Psychose. Et de le voir et le revoir à plaisir...
Un biopic poussif (...) qui noie un sujet passionnant. (...) Anthony Hopkins [est] engoncé dans sa prothèse de cou [et] échoue à tous les niveaux.
Un biopic superficiel qui caricature la vie et la personnalité du cinéaste.
Les protagonistes ne sont pas vraiment intéressants, le public n’aura pas particulièrement envie de se soucier de leur vie.
« Hitchcock » est similaire à «JFK » dans la catégorie biographie creuse, sauf qu’ Oliver Stone avait l’excuse des trouvailles de Jim Garrison pour maintenir le spectateur en haleine.
Le film perd trop de temps sur des détails secondaires au lieu de se concentrer vraiment sur « Psychose », là ou se situé réellement l’intérêt de l’histoire.
Notre Hitchcock du film manque d’aisance et est beaucoup trop conciliant. Dans l’ensemble, le film manque réellement de fond.
Un biopic bancal et oubliable, sauvé par la performance d'Helen Mirren.
La déception s'avère énorme, puisqu'en dépit d'une jolie photo en Scope (...) et de l'interprétation exceptionnelle d'Helen Mirren, le résultat s'apparente à un téléfilm de luxe (...) rarement à la hauteur de sa note d'intention.
Dans ce ridicule mini-biopic focalisé sur le tournage de Psychose, tout se doit d'être lourdement expliqué, jusqu'à la pure affabulation.
Tout le film vise au fond, non pas à expliquer l'œuvre d'Hitchcock par l'intime, mais à fourrager dans l'œuvre pour y glaner des miettes d'intimité, avec un désintérêt total pour l'œuvre. Biopic-charognard, donc, qui fait mine d'aimer ce qu'il ne comprend pas, et c'est cette incompréhension qui lui vaut ce regard positiviste et ce biographisme accroché à la conviction que c'est le même moi qui circule de l'œuvre à la vie.