Toutes les critiques de Heli

Les critiques de Première

  1. Première
    par Hendy Bicaise

    On était sans nouvelles d’Amat Escalante depuis Los Bastardos (2009). Tant mieux, car il fallait bien cinq ans pour s’en remettre. De ce film choc, une scène nous hante, celle du visage d’une femme explosé plein cadre par un fusil à pompe. Avec Heli, le réalisateur mexicain prouve qu’il n’a rien perdu de son goût pour la transgression. Les images dérangeantes sont plus nombreuses encore que dans son dernier film. Or, plutôt que de décupler l’émoi, leur répétition crée ici de la distance. Détaché, on observe les pendaisons et autres tortures non plus avec dégoût mais avec une certaine fascination, tant ses trucages sont absolument bluffants. Sacré meilleur réalisateur à Cannes en 2013, succédant ainsi à Carlos Reygadas (ici producteur), Amat Escalante partage avec
    son compatriote une qualité précieuse : lui aussi sait clore ses films en beauté. Ainsi, à défaut de captiver tout du long, Heli laisse une marque profonde chez son spectateur.

Les critiques de la Presse

  1. Evene
    par Etienne Sorin

    « Heli » dépeint un climat de peur et de violence qui n’épargne personne, pas même une modeste famille sans histoire. Escalante montre comment un honnête citoyen se transforme ou en cadavre (le père) ou en meurtrier (Heli). Une alternative qui explique pourquoi les Mexicains sont si nombreux à vouloir franchir la frontière pour vivre aux États-Unis.

  2. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Histoire, superbement composée dans l'espace et dans le temps, filmée en plans fixes posés sans ciller sur cette réalité mexicaine qui vaut à elle seule bien des films d'horreur. Note finale destinée aux amis mélomanes : une chanson hispanique inconnue au bataillon, langoureuse, belle à pleurer, traverse le film à la façon d'un improbable miracle. Le cœur du film y bat, il faudra la retrouver.

  3. L'Express
    par Eric Libiot

    Amat Escalante livre un film bouleversant où le héros rêve toujours d'amour dans un monde de violence. Sa mise en scène est tout aussi renversante.

  4. L'Express
    par Emmanuel Cirodde

    A force de vouloir bousculer le spectateur (louable intention!), 'Heli' vire parfois au tour de force formaliste qui, en cherchant à se rapprocher de l'absurdité de l'existence, offre un spectacle désincarné.

  5. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Si tout paraît vrai, on reste au cinéma : les personnages existent parce qu'ils sont bien écrits entre compassion et mise à distance. Le plan final, d'une force unique, parvient à créer un apaisement inattendu dans l'enfer du monde.

  6. Le JDD
    par Danielle Attali

    Tourné avec peu de moyens et des acteurs non-professionnels, Heli met en lumière, avec beaucoup de talent, la cruauté d'un monde sans pitié.

  7. Minneapolis Star Tribune
    par Erik Mc lanahan

    L’image est aussi belle que ratée, tout comme l’histoire finit par devenir un cauchemar.

  8. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Amat Escalante filme l'insoutenable "par amour du Mexique".

  9. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Amat Escalante a une maîtrise impressionnante de la caméra, saluée au dernier festival de Cannes par le prix de la mise en scène. Ses plans, cadrés comme des compositions, décrivent un monde d'une dureté inélucta­ble. Et pourtant, ce film courageux est tout entier tendu vers l'espoir.

  10. Village Voice
    par Stephanie Zacharek

    Un bon film mais pour les spectateurs avertis.

  11. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Au sein de ce réel très cru, Escalante sait découper des plans de toute beauté.

  12. HeyUGuys
    par Craig Skinner

    Une histoire sombre, Heli n’est certainement pas facile à regarder mais le réalisateur nous plonge dans un voyage à couper le souffle, d’une intensité rare.

  13. Toutlecine.com
    par Camille Esnault

    Si Hitchcock disait que les choses étaient plus fortes si on ne les montrait pas, ce n’est pas l’avis d’Escalante qui tient à marquer nos mémoires après le choc initial. Que l’on soit d’accord ou non avec sa méthode, Heli nous bouscule, nous heurte, nous interroge comme doit le faire le cinéma aussi et rien que pour ça on aime.

  14. CinémaTeaser
    par Emannuelle Spadacenta

    Tout est d’une beauté plastique tranchant radicalement avec la cruauté de l’histoire.

  15. Libération
    par Bruno Icher

    S'il a conservé (Amat Escalante) pour 'Heli' une économie de mots, un jeu d'acteurs amateur épuré et une mélancolie contemplative de cette terre calcinée, il y a aussi dans ce film une ambition pédagogique, et pas forcément pour le meilleur.

  16. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Sur un sujet grave - la remontée de cette violence jusqu'au plus intime de chacun et dans tous les aspects de sa vie - le cinéaste échoue à impliquer le spectateur.

  17. Télérama
    par Pierre Murat

    Violence, torture, scènes insoutenables… Avec “Heli”, Amat Escalante confirme son goût pour la provocation. Et donne dans le réalisme, au risque de frôler la complaisance.

  18. Libération
    par Bruno Icher

    Il y a dans Heli une économie de mots, un jeu d’acteurs amateur épuré et une mélancolie contemplative de cette terre calcinée, il y a aussi dans ce film une ambition pédagogique, et pas forcément pour le meilleur.

  19. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Dans le genre, on a toutefois vu bien pire : au moins la rigueur du cinéaste génère jusqu’au bout une indéniable efficacité dramatique.

  20. Ecran Large
    par Sandy Gillet

    Après Sangre et Los Bastardos, le troisième long du cinéaste mexicain Amat Escalante s’impose d’entrée par sa mise en scène qui fait penser à du Reygadas, la longueur et la prétention en moins. Mais Heli reste un film de Festival. Un défaut pas totalement rédhibitoire mais presque.

  21. Paris Match
    par Yannick Vely

    "Heli" est en revanche beaucoup plus convaincant dans son approche documentaire, quand Amat Escalante exprime son talent de metteur en scène et de directeur d’acteur pour filmer un quotidien sans avenir que rythment les exécutions à la télévision.

  22. Libération
    par Guillaume Tion

    Pour ce troisième long métrage, Amat Escalante veut nous conduire dans le nu de l'existence mexicaine. Il n'en reste pas moins un réalisateur culotté [...] Quand l'une des gageures de l'écriture classique est de présenter les personnages de manière impressionniste et plutôt incidente, en étalant au détour d'un dialogue ou d'une action telle ou telle caractéristique, Amat Escalante y va franco et présente en bloc toute la famille à une femme du recensement qui tape à la porte d'Heli. Très rigolo, très culotté.

  23. MSN Movies
    par William Goss

    Un petit morceau de provocation.

  24. Time Out
    par Keith Uhlich

    Un film très esthétique.

  25. Culture box by france Tv
    par Jacky Bornet

    "Heli" est un film à la forme néo-réaliste, sauce chili, naturaliste, sinon misérabiliste,avec des instants de violence provocateurs.

  26. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Primé pour sa mise en scène à Cannes, “Heli” d'Amat Escalante témoigne d'une violence radicale, mêlée d'éclats d'étrangetés, offrant un cinéma neuf et sans concessions.

  27. Metro
    par Mehdi Omaïs

    Heli ne prend jamais le spectateur par la main. Et ne le caresse pas dans le sens du poil. Bien au contraire, il le tord en étirant les scènes jusqu'à l'ennui, lui vrille les entrailles et se tamponne des conséquences.

  28. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Si Escalante entend pointer du doigt la violence arbitraire des gangs et l’incurie étatique, il dégoupille une insoutenable séquence de torture où s’estompe la frontière entre dénonciation et violence pornographique. Ce sensationnalisme choc, cette brutalité spectaculaire gâchent un film où le cinéaste démontre par ailleurs un vrai sens plastique, un talent indéniable pour habiter intensément les plans et mener un récit avec peu de mots. La tension laconique, autre vertu du western.

  29. Les Cahiers du cinéma
    par Mathieu Macheret

    Le plus abject ce n’est pas tant l’abominable scène de torture (…) que l’indolence calculée de la mise en scène d’Escalante, qui ne frémit pas d’un iota à l’approche de l’horreur, nivelant par un régime égalisateur – distance et coupes franches – les pires sévices et les microévénements du quotidien. Pour dire quoi ? des banalités complètes.

  30. Critikat.com
    par Mathieu Macheret

    Amat Escalante filme la torture de deux hommes de la façon la plus bête qui soit : frontalement et sans aucun recul, la gueule dans les faits, planqué derrière la très probable véracité des sévices qu’il décrit. C’est de la littéralité crasse, comme si la mise en scène de la violence produisait automatiquement sa propre dénonciation.

  31. Télérama
    par Pierre Murat

    Ici, il (le réalisateur) est totalement dans l'erreur : esthétiquement, philosophiquement, moralement, sa démarche est indéfendable.