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Que l’on ait vu ou non l’original, réalisé par Kobayashi en 1963, on appréciera de manière égale le film de Miike, qui raconte la même histoire en mettant l’accent sur des éléments différents. De ce fait, le réalisateur en donne une interprétation à la fois fidèle et personnelle, soit exactement ce que l’on attend d’un bon remake. (...) Jamais là où on l’attend, Miike met la violence en veilleuse et se concentre, avec une sensibilité inattendue, sur les aspects intimes d’un drame qui prend une dimension familiale. Au lieu de se venger, son héros invoque le code d’honneur des samouraïs et s’en sert pour retourner la situation en sa faveur. Là où Kobayashi utilisait un système complexe de flash-back pour construire le suspense et entretenir le mystère, Miike simplifie la structure et révèle les informations plus tôt, produisant des résultats différents mais tout aussi enthousiasmants. Dommage que le distributeur français ne puisse pas sortir le film en 3D comme il a été conçu : le relief, particulièrement efficace dans les scènes intimes, amplifiait la compassion éprouvée pour la famille.
Toutes les critiques de Hara-kiri, mort d'un samouraï
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Brillant remake du film de 1962 de Kobayashi, cette version vaut plus pour l’habilité du cinéaste à traiter d'un drame familial à l’origine de l’histoire que pour la maestria à filmer les combats. Le réalisateur utilise magistralement l’art du flash back, non seulement pour remonter le temps, mais pour nous plonger de subtile façon dans la véritable trame de son film, la mort d’un enfant et la pauvreté, face à l’honneur et la tradition. Malgré les apparences, il ne s’agit pas d’un film de sabre, même si l’on assiste à l’éprouvant rituel, même si le film conte la dernière bataille d'un homme seul contre tous. Mais, et c’est le plus important, on devine l’âme du Japon d’hier et d’aujourd’hui. La brillantissime façon de filmer, les décors, l’interprétation et l’intensité de nombreuses scènes font de ces deux heures de projection un moment inoubliable de cinéma, une force tranquille qui finit dans le sang.
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Takashi Miike a mis l'eau dans son saké (...) Un remake magnifique du film éponyme réalisé en 1962 par Masaki Kobayashi dont il retrouve la flamboyance.
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la technique du tournage en double caméra et la projection en relief servent ici les intérêts d’un cinéma qui ne cherche pas directement les effets de grand huit des productions hollywoodiennes, mais bien une expérimentation des ressources artistiques d’une nouvelle technologie
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Le prolifique Takashi Miike revient en France, calmement mais sûrement, après une période de creux pendant laquelle il a continué à tourner des films, restés inédits ici. Catalogué ultra-violent, déjanté, voire punk suite à ses succès d'estime Audition ou la trilogie Dead or alive, Miike rappelle avec Hara-Kiri : mort d'un samouraï (remake du film de Masaki Kobayashi, sorti en 1962) qu'il est avant tout un solide metteur en scène, capable d'un classicisme puissant au service d'une 3D intelligente.
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Avec ce remake du film classique japonais Kobayashi, Takashi Miike, le maître nippon de l’outrance, surprend avec un film lent, qui s’intéresse davantage aux problèmes de valeurs morales et de classes sociales qu’au maniement du sabre. Une surprise de Cannes qui vaut le détour.
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(...) Hara-Kiri ne veut pas un relecture du roman de Yasuhiko Takibuchi. Il assume pleinement son statut de remake en couleur d'un chef d'oeuvre en noir et blanc.
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Le prolifique Takashi Miike nous avait habitués à son cinéma punk et frapadingue. Surprise, donc, à la vision de ce remake éponyme d’un standard nippon du film de samouraï: l’intrigue a beau se montrer cruelle, la mise en scène se love dans un classicisme sage et moelleux. Ne pas s’y fier: la violence, si chère au cinéaste, s’y déploie comme un venin infuse un corps malade. Belle mue
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Cette dynamique un rien Marsupilami serait exténuante si Miike ne ralentissait pas sa frénésie par des façons quasi contemplatives, au bord de l’arrêt sur image.
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De quoi tenir, malgré lui, le spectateur en haleine deux heures durant.
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L'une des forces d'Hara-kiri réside dans une virtuosité scénaristique qui joue de la mise en abyme et du flash-back.
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Une histoire de samouraï d'un ennui mortel.