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La première moitié d'Hancock développe les aventures alcoolisées d'un surhomme aussi imbuvable qu'imbibé qui sauve la veuve et l'orphelin comme d'autres vont pointer à l'usine. La comédie fonctionne à plein rendement, la bonne idée du scénario offrant à Will Smith une autoroute pour lâcher les répliques plus offensives les unes que les autres entre deux scènes d'action complètement dingues. La suite est dédiée à la rédemption du héros, que son attaché de presse va tenter de racheter aux yeux du public sous le regard désapprobateur de sa femme. On craignait que le film ne se mette alors lui aussi à s'excuser pour l'effronterie qu'il avait affichée jusque là. C'est mal connaître Peter Berg, qui en profite pour défier une nouvelle fois la logique hollywoodienne en opérant un virage à 360 ° qui transforme Hancock en pur film de superhéros (...).
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Une fois n’est pas coutume, Hollywood semble touché par la grâce de l’originalité. Jusqu’à un certain point néanmoins, ne nous emballons pas. En traitant de façon si décalée cette histoire de super héros, le réalisateur Peter Berg peut se targuer de sortir des sentiers battus. Loin des X-Men ou de Superman, Hancock n’a aussi et heureusement rien à voir avec des films du calibre de Super héros Movie. Peter Berg (Le Royaume qui sort en même en temps en DVD) sait être visuellement inventif et il offre ici à Will Smith un rôle qui prend partiellement à contre-pied ses personnages de héros habituels souvent bien (trop) propres sur eux. Même si on regrette parfois la légèreté de l’ensemble – il n’est pas antinomique d’associer film de super héros et semblant de réflexion – il faut bien reconnaître qu’on passe un agréable moment en compagnie de ce soûlard décomplexé et super puissant. En plein mois de juillet veut-on vraiment autre chose ?
Toutes les critiques de Hancock
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Télé 7 jourspar Julien Barcilon
Mélo et conventions escortent hélas le retour dans le rang. Pas de quoi pour autant bouder Hancock auquel Wonder Will prête son charisme en titane.
- Le JDDpar Stéphanie Belpêche
Si on adhère sans retenue à l'autodérision pratiquée par le comédien, qui jubile dans une composition décalée, on est moins fan du dérapage du scénario dans la seconde partie du film, qui multiplie incohérences et ruptures de ton. Entre les gags scato qui côtoient la pudibonderie et un spectacle parfois violent, Hancock cherche sa cible.
- Fluctuat
Avec son concept fort voulant faire d'un homeless alcoolo un super héros tragique, Hancock part sur de belles bases, fourmille d'idées, d'envies, s'oriente avec plaisir vers la farce, la comédie, mais laisse tout en vrac, à l'état de brouillon et se plante.- Exprimez-vous sur le forum cinéma Trop sûr de lui, Hancock est incapable d'élever son programme faussement malin à la hauteur des cimes qu'il laisse convoiter. Derrière sa relecture à la cool du mythe du super héros, le film de Peter Berg n'est finalement qu'une rencontre poids lourd entre Superman et Shrek : la prétendue tragédie du premier, ses pouvoirs, son invulnérabilité, sa solitude, combinée au côté crado et asocial du second, son personnage de marginal héros malgré lui, promis à sauver le monde moins par souci d'ordre moral que le regard des autres, voire l'amour. Cette improbable alchimie amuse deux minutes puis trouve rapidement ses limites : script au forceps, dialogues bas de plafond, relance roublarde, récit en deux phases inconciliables, bref le film part à cent à l'heure, fait le tour de son concept et rame, mais vite. Il y a pourtant cette idée du surplus d'énergie, d'une fatalité des super-pouvoirs, qui sans une canalisation engendre l'excès, la démesure, la démolition, la catastrophe. Mais Hancock, qui roule aux blagues vaseuses et s'emballe par abus de confiance, préfère torpiller ses plus belles promesses, les grillant par flemme et son refus de creuser, même un peu, tout ce qu'il installe. A la force incontrôlée du personnage déchaînant les foudres du public, il préfère la quête de respectabilité méthode coaching et agence de pub : on fait rentrer le héros dans le rang comme un toutou et on lui crée une image. Et quand il faut lui inventer une Némésis, il ose peut-être la plus belle proposition du film (deux surpuissances positives qui s'annulent par les sentiments), puis la laisse en plan, encore une fois à l'état d'ébauche. La collision attendue entre le burlesque et la tragédie n'a alors jamais eu lieu, et Peter Berg laisse en lambeaux une oeuvre avec un beau potentiel.HancockDe Peter BergAvec Will Smith, Charlize Theron, Jason BatemanSortie en salles le 9 juillet 2008Illus. © Sony Pictures Releasing France - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils super héros, hollywood, comédie sur le blog cinéma- Lire les critiques du Royaume