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S’appuyant sur des recherches rigoureuses, ce premier long métrage suit le parcours agité d’une adolescente qui a rejoint un groupe de néonazis allemands. Bien qu’elle ait du mal à se faire accepter dans ce milieu extrêmement misogyne, elle est acquise, autant par conviction que par nécessité, à une idéologie qui sert d’exutoire à sa vie morne et désespérante. L’intention est louable et l’actrice principale très convaincante, mais le film définit ses limites avec un sujet qui se résume à un constat alarmiste sur la banalisation de l’extrême droite.
Toutes les critiques de Guerrière
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Riche en détails - tous les codes de ce mouvement marginal ont été étudiés de près par Wnendt lui-même pendant des mois en infiltrant des groupuscules - le film est d'un réalisme brutal. Porté par une héroïne ambigüe et complexe (Alina Levshin, une révélation), "Guerrière" évite les facilités et parvient à rendre humain un personnage au départ haïssable. En aidant à mieux comprendre ce phénomène et ce qui peut pousser des jeunes à y adhérer, David Wnendt propose une réflexion pertinente sur le passage à l'acte.
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Faîtes un crochet par l’extrême-droite avec Guerrière, film coup de poing qui nous plonge au cœur du mouvement néo-nazi allemand en évitant la caricature. Le constat n’en est que plus troublant.
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Au bout du compte, avec sa mise en scène assez sèche et la tension sourde qui le parcourt, ‘Guerrière’ se range assez naturellement entre le récent ‘Lore’ de Cate Shortland, ‘La Vie de Jésus’ de Bruno Dumont et une version actualisée du ‘Ruban blanc’ de Michael Haneke. Bref, un film rude, mais fort. Et très certainement un réalisateur à suivre.
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De manière directe et jamais stéréotypée, ce jeune cinéaste allemand impose une vision fascinante et rarement montrée de la société d'Angela Merkel.
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Un drame prenant et construit (...) le message fait froid dans le dos, mais ce beau film-choc va au-delà...
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David Wnendt, dont c’est le premier film, tape dur et juste. Le film a une force peu commune, et le sujet est passionnant : le réalisateur a enquêté pendant deux ans dans les milieux des têtes rasées. C’est de la fiction, certes, mais proche de la réalité. Le ventre est encore fécond…
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Simple, efficace, réfléchi, David Wnendt s'impose comme un des jeunes réalisateurs allemands à suivre.
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David Wnendt réussit une plongée inqiuétante et réaliste dans l'univers des bandes de certaines provinces allemandes, servie par la beauté tendue et l'interprétation poignante jusqu'au bout d'Alina Levshin.
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Œuvre réaliste, Guerrière décrit avec finesse leur mode de vie et leurs contradictions.
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Un remarquable portrait de fille entre fureur, sueur et sang.
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Portrait d’une jeunesse perdue, embrigadée, fanatisée, Guerrière s’appuie sur un scénario riche, inspirée d’histoires vraies. Cela ne rend que plus inquiétant ce film percutant sur la montée de l’extrême droite en Europe.
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Une frêle jeune femme appartenant à un groupe néo-nazi chemine lentement vers la rédemption. Sans éviter tous les clichés, notamment dans la seconde moitié, ce premier long-métrage allemand traite courageusement et frontalement d'un sujet déplaisant.
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Pour son premier long métrage, David Wnendt frappe fort. Le réalisateur tourne sa caméra vers une Allemagne ravagée par le néo-nazisme, violence et haine sont les ingrédients que nous sert le réalisateur pour un cocktail rouge, noir et fort. Un alcool cinématographique en somme, dont la consommation est bénéfique pour notre prise de conscience.
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Un premier film qui reste prometteur à quelque chose près et une jeune actrice - Alina Levshin - à suivre.
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Filmer la violence n’est pas chose facile, d’autant moins quand cette violence est politique et enserrée dans l’histoire nationale du réalisateur. Pour son premier long-métrage, David Wnendt suit la trajectoire fatale d’une jeune néo-nazie plombée par l’autorité des hommes qui l’entourent. Mais, au-delà de ce portrait féminin fasciné, la représentation de la violence, objet d’esthétique autant que de critique, perd de sa valeur et de sa force dans le tourbillon d’images obsessionnel et un peu vain qu’elle déclenche.
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par Sandy Gillet
Si la partie documentaire et la fiction tardent un peu à se rejoindre pour former un tout cohérent pour montrer que les « Guerrières » du titre partent en conflit avant tout contre elles-mêmes, on reste frappé par ce portrait juste et réaliste d'une jeunesse révoltée qui cherche avant tout un combat à mener et un sens à sa vie. Et ce premier long de prouver, s'il en était besoin, que le cinéma allemand, marqué par son histoire et son climat, a encore des choses à dire et de beaux jours devant lui pour le faire.
Sorti de l’intéressante perspective féminine donnée au sujet, David Wnendt, dont c’est le premier film, ne fait qu’effleurer la montée du racisme en Europe. A aucun moment, Guerrière ne parvient à expliquer le mécanisme sociologique inquiétant qui pousse des mecs paumés à embrasser l’idéologie brune.
Le film retrace le parcours initiatique d'une néonazie de 20 ans. En dépit de quelques maladresses, ce premier film dresse un état des lieux percutant d'une jeunesse en pleine dérive, au cœur de l'Europe.
Que cette psychologie de comptoir s'adresse aux mamies effrayées par la jeunesse ou encore aux collégiens pour un cours sur la tolérance, tant mieux pour eux. Mais pourquoi nous ? A force de hurler tous ses messages, le film provoque l'inverse de l'effet voulu : le spectateur lambda n'entend plus rien.
Portrait d’une adolescente allemande appartenant à un groupe néonazi. La vie s’écoule entre slogans haineux, « ratonnades » et litres de bière. Ses convictions seront ébranlées par la rencontre avec un immigré afghan. Rien de nouveau. Mieux vaut regarder, sur le sujet,un numéro d’« Envoyé spécial ».