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Découverte en 1989 dans Bouge pas, meurs, ressuscite, Dinara Droukarova signe son premier long de réalisatrice en adaptant le roman de Catherine Poulain publié en 2016. Et elle en campe aussi le personnage central qui a largué les amarres au sens propre comme au sens figuré pour vivre son rêve : pêcher sur les mers du Nord. Et ce film ressemble à la comédienne qu’elle est : pleine de mystère et d’une grande densité. Ce portrait de femme ne livre au fond jamais tous ses secrets, laisse le spectateur remplir les blancs, reste à bonne distance des blessures intimes et de l’incapacité de son héroïne à dire les choses. Et il célèbre le geste d’une femme qui fait le choix d’aller au bout de la liberté, malgré l’incompréhension des autres, y compris des plus tendres avec elle, avec la certitude qu’elle a plus à gagner qu’à perdre. Le tout dans un bel écrin de lumière composé par le chef op’ de Kaurismäki, Timo Salminen.