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Des chemins croisés de ces deux personnages confrontés, chacun dans son domaine, aux représentants d’un capitalisme tremblant sur ses bases, Soderbergh tisse un film alambiqué dont la chronologie bousculée est plus irritante que constructive. Malgré un vrai sens
du cadre et une incontestable capacité à saisir l’essence vibrionnante
de Manhattan, cet exercice de style tourné en seize jours, avec la très convaincante (et très sexy) Sasha Grey, célébrité du cinéma X, et des acteurs non professionnels, ne tient pas ses promesses. Le film « hot » annoncé n’a pas lieu. Et la vraie tranche d’Amérique à un moment charnière de son existence manque d’épaisseur. Sur l’air de « Tout s’achète et tout se vend », Soderbergh nous vend bel et bien du vent.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Steven Soderbergh a laissé pour ce tournage ses amis George Clooney et Brad Pitt sur la côte Ouest et cela lui réussit bien. Il filme à New York une jeune femme de 22 ans perdue mais déterminée, interprétée par Sasha Grey, ex-star du porno. Dans cette histoire, malgré les apparences, elle est à des années lumières de ses premiers pas devant une caméra. Ce qui intéresse cette fois-ci le réalisateur de « Sexe, mensonges et vidéo», c’est la cruelle vérité économique de notre époque : hommes/femmes de l’après-11 septembre 2001, mode d’emploi ? Mensonges, sexe et trahisons ? On est surpris et troublé par certaines séquences, comme par exemple, à quelques minutes de la fin, celle se déroulant durant une passe dans l’arrière-boutique d’un bijoutier new yorkais. Cette « girlfriend » et ses tarifs sont une belle expérience de cinéma. Loin de Las Vegas et de la côte d’Azur, dans le style comme dans la forme, en habile et talentueux cinéaste, Steven Soderbergh nous surprend là où on ne l’attendait pas.
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Le film se déroule sur fond de campagne présidentielle et, sans prendre position pour Obama, appelle comme lui à trouver d'autres valeurs que le business.
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Steven Soderbergh propose une critique du mode de vie américain, dont la prostitution serait ici une métaphore. L'ennui, c'est qu'il finit par lâcher son idée pour se rabattre sur un discours des plus convenus sur la prostituée, éternelle victime d'un système qui l'exploite.