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Il paraît d’abord un peu poseur, avec ses longs plans fixes, ce documentaire sur le drame des migrants capté à travers le quotidien de l’île de Lampedusa. Mais Gianfranco Rosi sait se situer à juste distance de la tragédie et, à force de séquences délicatement hallucinées (le scintillement nocturne des couvertures isothermes parant les corps des rescapés africains), rendre digeste l’allégorie centrale du film (dictée par la réalité, certes) : comment un gamin italien de 12 ans affligé d’un œil « paresseux » (presque aveugle), va devoir s’exercer le regard pour mieux saisir le monde et donc le tolérer. Ce drôle de descendant du Antoine Doinel des 400 Coups change la noirceur du film en lumière. Eric Vernay
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- Fuocoammare, par-delà Lampedusa
Fuocoammare, par-delà Lampedusa
Première
(1 critique)