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Bien que l’on ait l’impression un peu envahissante de regarder un débat télévisé (le sous-titre, L’Heure de vérité, ne croit pas si bien dire), la joute verbale entre Sheen et Langella, qui reprennent dans cette adaptation les rôles qu’ils tenaient brillamment
sur scène, assure un spectacle affûté. Le meilleur que Ron Howard ait signé depuis Apollo 13.
Toutes les critiques de Frost-Nixon : l'heure de vérité
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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De la naissance de l'idée de l'interview jusqu'à la mise en oeuvre de l'affrontement entre les deux protagonistes devant 45 millions de spectateurs américains, en passant par les dessous des tractations, Ron Howard réussit à garder le spectateur en haleine pendant deux heures.
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(...) un excellent Ron Howard porté par deux comédiens au diapason de leurs personnages.
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Le risque de cette lecture de l'événement, encouru et assumé par les auteurs du film, est de rendre sympathique, presque pitoyable, l'un des hommes politiques les plus arrogants et inconséquents de l'histoire récente. Ce n'est pas dans Frost-Nixon... que l'on trouvera un bilan de la politique américaine après 1968. Cette interprétation un peu abusive fait des merveilles dramatiques. (...) si David Frost a gagné contre Nixon, il n'est pas injuste que ce soit l'entertainment qui l'emporte sur la réflexion historique.
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Ron Howard, qu'on a connu moins sobre (Un homme d'exception, Da Vinci Code...), a eu la bonne idée de s'effacer devant son excellent duo d'acteurs. Et la reconstitution des années 70 atteint une perfection vintage à faire surgir les fantômes des Hommes du président, le thriller que Pakula tourna en 1976, au coeur du mensonge.
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Plus coutumier des films d’action, Ron Howard, dans ce face à face « coup de tonnerre », fait un parallèle entre les protagonistes : l’animateur arriviste - et endetté par le projet qu’aucun financier ne soutient - et le président déchu ont des points communs. D’origine modeste, ils sont tous deux en quête de reconnaissance, de pouvoir et d’argent. Tout en montrant le terrible pouvoir d’un gros plan, en s’interrogeant sur la fonction politique, le film (via la pièce de Peter Morgan également scénariste) est aussi, à un moment crucial de la vie politique américaine, une manière subtile de demander des comptes à un autre président, en plaçant les Américains devant leurs responsabilités d’électeurs. Un thriller politique filmé classiquement, mais bénéficiant d’une interprétation puissante de Michael Sheen et Frank Langella (déjà interprètes de la pièce) assistés des très solides Kevin Bacon, Oliver Platt, Sam Rockwell.