-
Quatre ans après La Sincérité, film de potes lorgnant vers le cinéma de Rohmer, référence trop écrasante pour lui, Charles Guérin Surville ne convainc plus avec son deuxième long, où il ambitionne de jouer entre fiction et vie réelle, à travers notamment un personnage de réalisateur tentant de recoller les morceaux de son existence après son accident. Ce récit riche en chausse- trappes et faux- semblants intrigue dans ses premières minutes, même s’il pousse certains de ses interprètes à un jeu outré peu facile à maîtriser. Et puis, petit à petit, mais bien trop vite, on comprend le puzzle qu’entend ici dessiner le cinéaste. Dès lors, on s’ennuie ferme au fur et à mesure où il distille ses ultimes pièces et qu’il entreprend d’expliquer ce qu’on avait compris depuis bien longtemps.