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(...) retracer le parcours de Waris Dirie, c’est aussi évoquer son engagement contre l’excision pratiquée en Afrique et ailleurs. C’est cette
partie du récit qui confère sa force au film, souvent envahi par une musique hollywoodienne. Face à la top model et comédienne Liya
Kebede (aperçue dans Lord of War et Raisons d’État), Timothy Spall fait encore un sans-faute en campant le photographe anglais et
dandy qui découvre le mannequin. Familière de l’univers de Mike Leigh, Sally Hawkins, pour sa part, incarne Marilyn, la jeune colocataire délurée de Waris Dirie. L’opposition entre la pétulance de l’une et la gravité de l’autre donne un vrai tempo à certaines séquences. Émotionnellement, l’affaire tourne rond. Le reste est plus convenu. -
L’affreuse tonalité mélo du film, sa construction aberrante et son interprétation scolaire transforment ce qui devait être une leçon de vie en un parfait repoussoir.
Toutes les critiques de Fleur du désert
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pour le pire : son film manque de cinéma. Et pour le meilleur : cette modestie permet d'éviter toute dérive larmoyante, à l'image de l'interprétation parfaite de la sculpturale Liya Kedebe dans le rôle principal. Mi-figue, mi-raison donc.
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« Fleur du désert » vaut essentiellement pour son message, nécessaire, contre l’excision. Obligatoirement touchant.
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Que ce soit le discours final à l’américaine (trop conventionnel et superficiel) ou toutes les séquences africaines où la réalisatrice cherche à faire de la belle image, rendant même la misère esthétique, on sent une certaine maladresse dans l’approche d’un sujet pourtant délicat. Alors que toutes ces séquences baignent dans une musique sirupeuse qui souligne à l’excès toutes les émotions que le spectateur doit ressentir, Fleur du désert trouve une certaine force dans les scènes plus intimistes. Grâce à l’interprétation impeccable de la séduisante Liya Kebede, de la truculente Sally Hawkins et de seconds rôles bien dessinés, ce long métrage militant finit par atteindre sa cible, malgré de grosses maladresses stylistiques.
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Le film, tout en émotion et porté par la lumineuse top model Liya Kebede, cherche un peu trop à faire vibrer la corde sensible, mais Waris Dirie assume.
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On pourrait croire que la trivialité de la manière nuit au propos, mais c'est un peu le contraire qui se passe : le film établit si tôt la banalité de son ton qu'on est heureusement surpris de le voir aborder avec clarté son thème central.
Dans ce numéro convenu, on est surpris de voir surgir, expliqué en détail, dénoncé avec force, le rituel inhumain qui fait de chaque fillette de la région une infirme pour le restant de ses jours. Fleur du désert a au moins le mérite de ne pas édulcorer cette situation insupportable.
Le film aurait pu avoir un autre mérite, que l'on voit parfois esquissé : Waris Dirie a fui un mariage forcé mais n'a accédé à la prospérité occidentale qu'en acceptant de se déshabiller pour être photographiée sur les pages d'un calendrier pour garages vendant des pneumatiques.
Mais cet enchaînement vertigineux n'est qu'esquissé et Fleur du désert reste au bout du compte une apologie de son personnage principal, mise en scène avec honnêteté mais sans grand talent.