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On a découvert Maha Haj en 2017 avec Personal affairs, chronique d’une famille palestinienne où un burlesque à Elia Suleiman régnait en maître. Ce côté pince sans rire se retrouve dans ce petit bijou de comédie dépressive où elle orchestre un choc des contraires entre deux hommes qui n’auraient jamais dû se rencontrer et vont pourtant devenir inséparables. Un écrivain palestinien raté vivant à Haïfa avec sa famille où il broie du noir et son nouveau voisin, joyeux escroc à la petite semaine qui en l’entraînant dans ses combines, donne l’impression qu’il lui permet de reprendre goût à la vie alors que celui- ci y voit à l’inverse un moyen de s’approcher de la mort. Servi par une écriture au cordeau, Fièvre méditerranéenne raconte en creux un mal- être palestinien incapable de trouver sa place en Israël mais sans que jamais la politique n’écrase le buddy- movie. Dans un exercice d’équilibriste finement exécuté.