Fantasia-
Les Zhao se démènent pour payer les frais médicaux du père atteint d’une leucémie... Mais cet objectif commun les éloigne malgré tout. La mère se rapproche du prof de maths de son fils, possiblement calculateur, tandis que l’ado, lui, erre et se perd entre rêves et réalité. Paradoxalement, l’intrigue, d’abord nébuleuse, trouve une cohérence dans ses passages oniriques. "Fantasia" rappelle à certains moments les puzzles sociaux de Jia Zhangke, tout en leur restant inférieur quand il s’agit de transcender les tourments intimes pour évoquer le plus grand nombre.
Toutes les critiques de Fantasia
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le cinéaste Wang Chao met en scène un drame avec un sens subtil de la mélancolie et de la fatalité.
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Ce qui touche le plus, c’est la manière avec laquelle le cinéaste saisit les détails : le sperme d’un adolescent, la sueur après la nuit agitée de la call-girl, les longs haricots verts que mère et fille écossent sans un mot, toutes ces traces d’infortune et de tristesse, mais où la vie est là, tangible et déchirante.
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Un film à la fois politisé et poétisé.
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La seule chose qui ressort de Fantasia, c’est son attention sans fausse pudeur pour les fluides vitaux : le sperme prodigué par l’adolescent bourgeonnant, contre le sang qui peine à infuser le système du père. Mais ces flux inverses ne parviennent pas à sauver le film de la redite.
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Le film, parfois très émouvant, convainc moins quand il s'aventure dans l'onirisme : les plans esthétisants au bord du fleuve et au son d'"O sole mio" frôlent le kitsch. N'est pas Jia Zhang-ke qui veut...
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Ce qui aurait pu être un portrait touchant de la classe ouvrière se réduit à une spirale infernale et attendue du désespoir.
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Autant Jia Zhang-Ke se révèle en avance sur tout le monde, autant Wang Chao nous a paru en retard avec ce "Fantasia", intégralement plombé par le pathos.
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À suivre Lin dans ses errances, du foyer familial au fleuve où il observe un homme et sa fille, l’ennui gagne.
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"Fantasia" est corseté par ses impératifs sociologiques qui alourdissent considérablement la portée d’une œuvre qui n’est pourtant pas dénuée de troubles, mais cela en de trop rares instants.
