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Ne vous fiez pas au décolleté plongeant de l’affiche du film. Le film est bien moins croquignolet qu’il n’en a l’air. Bâti sur le principe marabout-bout de ficelle, Entre adultes lorgne tel un borgne du côté de La Ronde d’Ophuls en rapportant sous forme de saynètes tout ce qu’il y a de plus triste, de plus moche et de plus cliché au sein d’un couple. Qu’est-il arrivé au brillant réalisateur du Bleu des villes et de Je ne suis pas là pour être aimé? Entre adultes... pas du tout consentant.
Toutes les critiques de Entre Adultes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Diviser, soustraire, ajouter, c'est un peu la formule mathématique choisie par Stéphane Brizé pour décrire ce qu'est un couple. Une équation facile à vérifier dans ce film très touchant (...). Le résultat est stupéfiant de vérité, de crudité même parfois, tant leur jeu est dépouillé de tout "effet" de comédien.
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Stéphane Brizé nous propose un catalogue réaliste et sans concessions des rapports hommes-femmes. Le tableau n’est pas flatteur, mais terriblement humain. Les comédiens ont les visages de M. et Mme Tout-le-Monde. Autant dire qu’ils nous tendent un redoutable miroir où nous nous voyons « entre adultes ». Et ça n’a, malheureusement rien d’un jeu d’enfants…
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Tourné avant « Je ne suis pas là pour être aimé », ce film avait pour but de faire travailler des comédiens de théâtre devant une caméra. Le long métrage réalisé en dix jours a plu à Claude et Simon Lelouch qui ont décidé de le sortir en salles. Le réalisateur s’est inspiré de « La ronde » de Max Ophüls pour cette peinture des amours d’aujourd’hui. Douze saynètes, chacune centrée sur un couple et reliée à la suivante par l’un des deux personnages pour parler de l’amour, du désir, de l’adultère, de la jalousie. (…) C’est émouvant, parfois drôle, souvent amer, juste toujours et quel plaisir de découvrir de nouvelles têtes, des acteurs qui, en deux scènes, donnent chair et âme à des personnages ordinaires.
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Amusés ou en proie au malaise, voyeurs ou spectateurs de nos propres duplicités, on est captivé par la justesse de ton assénée par cette farandole, série de face-à-face entre jeunes adultes qui se jouent la comédie du désir et du sentiment.
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Le propos sentimentalo-sexuel dérive souvent vers un climat proche de la télé-réalité. Cet exposé trop scrupuleux des aventures ordinaires de la vie conjugale manque de mystère, de trouble et de chair.
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Portraitiste d'une certaine laideur, Stéphane Brizé semble rattrapé par celle-ci dès lors que son dispositif, façon théâtre filmé, devient avilissant pour les personnages, lassant pour le spectateur.