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Un homme perd son bras à l’usine, un petit garçon aboie en présence de l’amant de sa mère, un tractopelle bouche la vue d’une fenêtre… Dans cette petite ville du Québec engloutie de froid et d’ennui, ces événements, sans lien apparent, contaminent peu à peu les membres d’une même famille. Entre fable existentielle et conte incongru, Stéphane Lafleur nous entraîne, en jouant sur son titre, en terre inconnue. Dommage que le rythme languissant et une deuxième partie moins réussie amoindrisse l’ensemble. Car les personnages amorphes et leurs vies gelées sont joliment intrigants.
Toutes les critiques de En terrains connus
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) avec son humour à froid - moins 20 °C environ - et son remarquable sens du cadrage, Stéphane Lafleur fait surgir l'étrangeté des choses banales, de ces « terrains connus » qu'il faut savoir regarder différemment pour ne pas mourir d'ennui. Un simple trajet en voiture sous la neige déclenche ainsi un drôle de suspense, grâce à une utilisation judicieuse de la musique. Et même le retour du printemps cesse d'être une évidence. Ce réalisateur canadien à suivre rappelle que la vie, finalement, c'est de la science-fiction.
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Si le cinéaste, dans son désir de mettre en scène l'ennui considérable qui étouffe ses personnages, abuse des plans fixes et se traîne parfois en longueur, son film, caustique et inspiré, a le bon goût de rappeler, sur un mode mineur, l'univers du Finlandais Aki Kaurismaki.
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La surprise de la semaine, nous vient du Québec, avec ce portrait décalé d'un frère et d'une soeur embarqués dans un road-movie où ils vont enfin apprendre à se connaître.
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Entre portrait de famille onirique et road-movie infusé d'esprit Sundance, En Terrain Connu tire n certain relief de sa nature sauvage et taiseuse (...) dans cet empire cotonneux, la netteté de certains gags cueille à froid et frappe souvent juste.
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Le scénario est à la fois évasif et subtilement organisé, la réalisation est sobre et précise (...) Mais le ton de constat teinté d'un discrète ironie (...) laisse parfois place à des épisodes plus saillants (...) : l'ouvrage perd alors son originalité.
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L’originalité est la première qualité de ce film québécois narrant la difficile réconciliation entre un frère et une sœur. La mise en scène à la fois graphique et poétique joue les cartes de la rupture de ton et du décalage burlesque et sert admirablement un scénario qui mêle social, drame familial et même fantastique.
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Stéphane Lafleur, qui réalise ici son deuxième long métrage, témoigne d'une faculté rare à extraire l'étrange du quotidien.
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(...) proprement mis en scène (...) [mais] trop cérébral et alambiqué pour captiver.
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Entre drame et comédie, on se laisse facilement embarquer dans cette fable sympathique qui manque de rythme, mais d'où ressorte de très bonnes idées de mise en scène. Pour son deuxième long-métrage, Lafleur montre une progression dans la maîtrise du cinéma qui laisse envisager un bel avenir.