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Le deuxième long en solo de Quentin Reynaud (après l’excellent 5ème set sur le monde du tennis) porte bien son nom. Car c’est au cœur d’un feu géant ravageant les Landes que sa caméra nous entraîne. Une ambiance aussi étouffante que fascinante que le cinéaste sait parfaitement traduire à l’écran avec son chef op’ Vincent Mathias (Au revoir là). Il y a là matière à un film apocalyptique presque sans parole. Mais plutôt que de faire de ce brasier le personnage central de son récit, le cinéaste n’a choisi de l’envisager que comme le moyen d’explorer un événement traumatisant vécu par son héros (qu’on ne vous spoilera pas) et de raconter le sentiment de culpabilité qui ne le quitte plus depuis. Cette partie qui devient centrale martèle trop les choses de façon scolaire et lacrymale pour susciter l’émotion pure qu’elle ambitionne de faire naître et finit par abimer le film dans son ensemble