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Sur la forme, rien à redire au beau travail graphique de Malgorzata Szumowska. Tout est fait pour tenir à distance l’esthétique documentaire attendue sur un tel sujet : du choix de la plus-que-parfaite Juliette Binoche dans le rôle principal à l’exploitation des possibilités techniques offertes par le montage. Sur le fond, on est parfois dérangé par sa vision un peu trop romanesque de la prostitution, racontée avec violence mais toujours à distance du danger, le tout enveloppé d’un discours féministe peu convainquant. A condition de ne pas rechercher dans Elles une chronique sociétale, on appréciera ce film pour ce qu’il est : une réappropriation féminine et troublante des mythes qui entourent le plus vieux métier du monde.
Toutes les critiques de Elles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En rencontrant deux jeunes étudiantes qui se prostituent, une journaliste se retrouve confrontée à des questions qui bousculent sa propre vie, sa vision des relations entre hommes et femmes. C'est aussi le cinéma qui est bousculé par ce film audacieux et sensible, porté par la vérité de ses interprètes
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Juliette Binoche excelle dans la dérive et Anaïs Demoustier, en jeune prostitué (...) confirme son talent. Visiblement, Malgorzata Szumowska, la cinéaste polonaise qui réalise ici son premier film en langue française, connaît bien la question, et l'enquête prête au film une allure de documentaire.
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Juliette Binoche est d'une évidence telle qu'elle paraît ne pas jouer. Anaïs Demoustier et Joanna Kulig sont d'un naturel qui efface qu'elles sont des actrices formidables."Elles" est un film de filles, mais surtout de filles entre elles. "Elles se soucie des femmes, mai s'inquiète des hommes. "Elles" aime le genre humain.
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"Elles" ressemble à des extraterrestre pour une génération de femmes qui restent otages des tâches quotidiennes du foyer et considèrent la prostitution comme une soumission. Vivant ces rapports intimes comme un libération, elle sortent pourtant du stéréotype habituel. (...) L'actrice et la réalisatrice ont du souffle.
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Intelligemment construit, enrobé avec classe, le film frapperait d'avantage si son portrait d'une bourgeoise hypocrite sombrait moins dans la caricature.
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Ce qui est très réussi dans Elles, quatrième film de la réalisatrice Malgoska Szumowska, c’est la manière de déployer les troubles d’Anne dans un paysage mental tout aussi orageux.
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Le personnage d'Anne se révèle ainsi une bonne incarnation de ce film, qui affiche une tentation de l'abyme sans avoir les moyens, ni même la volonté, d'y descendre. Les conséquences de cette affectation sont lourdes, à commencer par le cruel manque de crédibilité des personnages.
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"Elles" tient surtout par la performance des deux jeunes comédiennes qui tiennent tête à la vedette du film. (...) Joanna Kulig s'impose en rage et en force. Quant à Anaïs Demoustier elle poursuite un travail passionnant (...)
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On évolue ici dans le porno soft, tendance pseudo-intello. Bonnes comédiennes, Anaïs Demoustier et Joanna Kulig s'y collent sous l'oeil de Juliette Binoche.
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Dommage que la confusion du récit nous laisse sur le sentiment désagréable que le sort des deux jeunes filles n’ait servi qu’à révéler au personnage principal son petit malaise bourgeois.
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Bien décidé à nous faire gravir les versants extrêmes de la sexualité féminine, le film de Malgorzata Szumowska tente le grand écart entre la jeune pute décomplexée et la bourgeoise quadragénaire frustrée. Côté prostitution, le tableau dressé est quasi-idyllique. (...) Cette représentation de la prostitution estudiantine, risque de faire naître des vocation universitaire.
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Pigiste pour un magazine féminin, Juliette Binoche enquête sur la prostitution estudiantine et se pose des questions. Nous aussi vu la platitude du propos dans ce soft porno.
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par J-L P J-L P
Le sujet de la prostitution estudiantine donne ici lieu à un face à face. D'un côté des jeunes femmes qui vendent leur corps et l'assument, de l'autre, une mère de famille active exemplaire mais perdue dans sa vie. Juliette Binoche y donne sa pleine mesure. Quant aux deux jeunes comédiennes qui l'accompagnent Anaïs Demoustier et Joanna Kulig elles jouent juste et naturel dans un registre pas évident.
Conçu comme un docu-fiction trash (...) L'ennui c'est que ce film devient vit un mélo existentiel (...) sans aucune mise en perspective. Soit un enchaînement de scènes pseudo chocs assez grotesques (...) jamais charnelles, dans lesquelles les femmes sont traitées comme des natures mortes. Chaire triste.