-
Dans la lignée de The Descent, ce premier film d’un scénariste passé à la réalisation choisit de montrer une version viscérale de l’horreur, au risque de s’aliéner une partie de son public potentiel. Si l’histoire en était restée au pitch initial (un couple en week-end est pris à partie par une bande d’ados hostiles), elle aurait pu donner lieu à une actualisation intéressante du thème popularisé par Sa Majesté des mouches. Hélas, au lieu de rester dans le périmètre inquiétant du lac et de ses abords, le film retourne trop souvent en ville, avec pour effet paradoxal de limiter le champ d’une intrigue qui finit par se réduire à la vieille lutte des classes. Pour ne rien arranger, le film est bien obligé d’afficher sa préférence pour le couple citadin modèle, au détriment des autochtones dégénérés. Maladroit.
Toutes les critiques de Eden Lake
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
[...] ce "survival" brut de décoffrage, qui joue diaboliquement sur la paranoïa de la classe moyenne britannique face à la délinquance, donne autant à frissonner qu'à réflechir.
-
Rapports de force violents, chef de bande psychopathe, chasses à l'homme, mises à mort, ce film presque aussi stressant qu'une déclaration d'impôts est dans la grande tradition des "survivals" style Delivrance. James Watkins met aussi son doigt crochu de réalisateur pervers sur une de nos peurs majeures: la confrontation avec une bande de djeuns, sans morale ni repères. Mais, avec intelligence, il ne se borne pas à faire le procès de ces mineurs, en huis-clos; il y introduit la responsabilité des parents, eux-mêmes dysfonctionnels, qui n'ont pas su tracer des limites morales à leurs enfants.