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Il y avait là un sujet et une occasion en or. Côté sujet : le désir inconscient, assumé ou combattu qui s’invite parfois dans les grandes amitiés masculines. L’occasion : celle de faire oublier Humpday, navrante pochade américaine dont Yvan Attal nous propose ici le remake. D’où vient alors que, non content d’échouer sur les deux tableaux, son film provoque un tel sentiment d’énervement ? On hésite à écrire ce mot terrible, mais c’est bel et bien de lâcheté dont il semble être question. Comme si l’idée même que ses héros puissent éprouver le moindre début de véritable attirance physique le terrifiait, le paralysait, voire lui répugnait, Attal les embarque dans une sorte de défi prétendument « artistique », destiné – à l’égal d’une injection d’héroïne, d’une automutilation ou d’une cascade kamikaze – à les confronter à leurs plus extrêmes limites. Le trouble attendu cède ainsi la place à une démission intellectuelle, l’abattage embarrassé des comédiens résonnant telle une injure face à l’acuité pourtant vertigineuse des enjeux.
Toutes les critiques de Do Not Disturb
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C'est très drôle à regarder et c'est joliment filmé, ce qui ne gâche rien !
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Un festival de mauvaise foi et de comédie cynique.
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Avec ce remake du film américain Humpday, Attal livre une comédie, ni gay, ni porno, mais drôle et fine sur la question de l’ambivalence sexuelle. Et forme un duo savoureux avec François Cluzet, parfait en ami déglingué.
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Un remake sympathique d’une comédie indépendante américaine, porté par des acteurs à l’évidente complicité. A la fois pertinent et drôle.
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Cet hymne ambigu à l'insouciance et à l'amitié séduit par son côté potache, ses dialogues enlevés.
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Audacieuse et bien barrée cette comédie foutraque s'attaque à l'ultime tabou. Pour adulte only!
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Ce remake donne une comédie sympathique mais un peu appuyé. Une mention spéciale néanmoins à Laetitia Casta, charmante et juste dans son rôle d'épouse agacée, ainsi qu'à Asia Argento et Charlotte Gainsbourg en lesbiennes débridées !
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Quelques séquences corsées, avec Charlotte Gainsbourg et Asia Argento notamment, sont censées cultiver le frisson tandis que François Cluzet et Yvan Attal peinent à trouver des couleurs nuancées dans la composition de leur personnage.
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Sur un canevas ultra léger, Yvan Attal tricote un film assez inoffensif bien que très caricatural. La comédie émerge toutefois mais qu’à de trop rares moments, la faute à une réalisation se vautrant dans un côté branchouille vite indigeste.
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(...) le sujet rejoint les interrogations habituelles de l’acteur-réalisateur sur la liberté au sein du couple. Or là où l’original, fauché mais finement écrit, sondait sans en avoir l’air la psyché du mâle trentenaire, Attal déballe ses effets de manche de Cassavetes publicitaire pour enfoncer des portes ouvertes. On sauvera de cette comédie « bobeauf » une Laetitia Casta joliment investie (mais sous-employée) et la dernière scène, tant attendue, où Attal, enfin posé, regarde ses deux protagonistes avec tendresse et pour ce qu’ils sont : deux gamins gentiment pathétiques.
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Contrairement à l'original, qui cherchait lors de la longue séquence finale à faire du mauvais Cassavetes, ce remake opte pour une comédie psychologique discrètement infusée de burlesque, portée par la qualité de son interprétation.
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C'est dans les vingt dernières minutes que le suspense prend vraiment toute sa saveur (...) le cinéaste capte alors l'amitié masculine dans toute sa tendresse.
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Toute la délicatesse et l'humour du film original (...) laisse ici place à un drame poussif dont les provocs crâneuses dissimulent mal un certain conformisme.
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Yvan Attal réussit une comédie cynique à souhait, mais passe peut-être à côté d'un pan intéressant de son récit.
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Yvan Attal signe le remake d’un film indépendant américain à l’idée certes originale, mais qui tire trop en longueur. Ce “Do Not Disturb” saugrenu s’avère au final plaisant grâce à son casting alléchant.
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Faussement provoc, vulgaire et surtout très ennuyeux, le troisième long-métrage de l'acteur-réalisateur est une énorme déception.
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Le film aurait pu tout aussi s’appeler Martine détective tant les enjeux de cette histoire et sa mise en situation ne volent pas plus haut qu’un des épisodes illustrés de la célèbre héroïne désuète de notre enfance.
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Attal ne filme que des figures désarticulées qui se voudraient héritières modernes de Truffaut (Jules et Jim revisités), mais évoquent plus la tradition comico-franchouillarde d'un cinéma populaire français exsangue.
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Etait-ce vraiment une bonne idée d'adapter Humpday, comédie américaine bricolée, pour en faire ce film à la limite du ridicule et faussement transgressif?
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Tout le propos du troisième long-métrage d'Yvan Attal tient dans son titre : ne surtout rien changer à "Humpday" (2009), film indépendant américain dont l'acteur-réalisateur offre ici un sinistre décalque. Autre traduction possible, à l'attention du spectateur : inutile de se déranger.
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Comme tous les films qui veulent établir une complicité avec le spectateur en lui balançant des clins d’œil à s’en luxer les paupières, Do Not Disturb finit par en devenir antipathique. Le caméo-gadget de JoeyStarr chantant Dalida ou la prestation de Charlotte Gainsbourg, paresseusement grimée en lesbienne adepte du gode-ceinture (scène étrangement peu crédible), en sont les plus flagrantes illustrations. Quant au titre, qu’on se rassure, Do Not Disturb ne dérange pas grand monde.
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Remake de Humpday, de Lynn Shelton, et drame sans âme qui s'étire jusqu'à la scène finale, de coucherie donc, ausi plate qu'un pétard mouillé. Raté.