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Après les deux biopics d’Yves Saint Laurent sortis l’an dernier, ce passionnant documentaire jette un regard plus collectif et contemporain sur l’industrie de la mode. En suivant les premiers mois de Raf Simons en tant que directeur artistique de la maison Dior, la caméra montre ainsi comment un créateur sous pression doit composer avec une tradition d’entreprise, incarnée autant par les couturières qui travaillent dans l’atelier depuis des décennies que par les élégants écrits autobiographiques de Christian Dior cités en voix off.
Toutes les critiques de Dior et Moi (Documentaire)
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les situations montrées ici sont parfois déjà vues, mais prennent un relief particulier avec les mots habités de Christian Dior en voix off.
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En s’attardant davantage sur son équipe et la façon dont tous gèrent le peu de temps qu’ils ont pour réaliser une collection cohérente, Dior et moi témoigne davantage d’un effort collectif précieux, que les tensions et désaccords n’arriveront jamais à briser.
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Belle et sensible façon de rendre hommage à Raf Simons, dont les créations pop et futuristes se nourrissent autant d’une tradition prestigieuse de la mode que des arts de la rue.
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Plutôt que de décrire ce milieu comme un creuset d’hystérie, Tcheng préfère montrer le travail acharné qui se fait dans les ateliers.
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(...) il n’est pas seulement question ici du côté paillettes de la mode, mais du travail de précision qu’elle requiert, des tensions qu’elle provoque parfois, et des joies qu’elle suscite chez ceux qui la font. Une réussite.
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Avec une certaine élégance, la caméra s’attarde sur les gestes, sur les matières, sur le travail à l’œuvre. Ce parti pris ne suffit pas à éviter les écueils de la plupart des documentaires sur la mode, qui se heurtent à l’impossibilité de traverser le voile des apparences, que le milieu garde rigoureusement tendu.
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Tout cela donne l'impression d'un film sous contrôle, comme empêché de franchir certaines limites. Reste l'attachement empathique qu'on éprouve pour un Simons débordé par l'émotion le jour de la présentation de ses créations.
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Le documentaire, proscrivant les commentaires "off", s’avère d’une belle fluidité, mais ne livre pas toujours les noms et les rôles des uns et des autres, au risque d’égarer les non initiés.