-
Il faut reconnaître à Diamantino un certain talent pour éveiller la curiosité, avec son héros footballeur bête et faible, qui visualise d’immenses chiots à poils longs courant dans une mousse rose quand il prend le contrôle du ballon. L’affaire s’emberlificote pourtant à grande vitesse dans le sillage de cette image. Sous couvert de satire, le film s’attaque à la crise des migrants, au trollisme médiatique, aux manipulations génétiques, à la transsexualité, à la montée de l’extrême droite et au complexe d’infériorité portugais. Une mixture grumeleuse qui ne rend justice à aucun des genres qu’elle visite (science-fiction, comédie absurde, romance) et prend tout le monde de haut, de ses personnages ultra caricaturaux au spectateur lui-même, sommé de bien vouloir confondre poésie et gesticulation, faux nanar conscient et vrai navet navrant.