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Detachment est plus qu’un énième film de salle de classe sur le modèle d’Esprits rebelles. Ses défauts évidents (situations et personnages conventionnels), sont largement rattrapés par ses qualités (une interprétation excellente). Mais sa plus grande force est de traiter avec une sincérité totale un sujet risqué : la lutte permanente de l’individu pour rester conscient et responsable dans un système qui pousse à l’engourdissement et à l’indifférence. Adrian Brody, dans son meilleur rôle depuis longtemps, incarne un personnage qui s’engage sur tous les fronts alors que rien ne l’y oblige. Son intégrité, sa générosité et sa témérité à la limite de l’inconscience sont très caractéristiques de la personnalité de Tony Kaye, un cinéaste anglais qui a quasiment flingué sa carrière après s’être pris le chou avec Edward Norton et son distributeur à l’époque du légendaire American history X. Kaye n’a rien perdu de ses moyens, et ce dernier film rempli de fulgurances est une bonne nouvelle.
Toutes les critiques de Detachment
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le réalisateur échoue ici totalement à convaincre, mais confirme un sérieux sens du casting : Adrien Brody trouve dans ce film son meilleur rôle depuis Le Pianiste, tandis que James Caan dépote sous le masque de la chirurgie esthétique.
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Un portrait sans concession du système éducatif à l'américaine, porté par une pléiade d'acteurs talentueux (...)
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Si le sujet n'est pas nouveau, Kaye y apporte sa fantaisie (...) et un ton tragiquement sombre mais étonnamment non dénué d'optimisme.
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Prix de la critique internationale au Festival du Film Américain de Deauville, Detachment est une goulée d’air frais à l’amère douceur. (...) Avec un cynisme douloureux, le long-métrage ne se targue jamais d’apporter des réponses à ces questions, mais rapporte plutôt la souffrance d’une humanité perdue, où les professeurs sont aussi démunis que leurs élèves face à l’âpreté de l’existence.
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Adrien Brody n'avait pas été aussi bon depuis "Le Pianiste". Il apporte toute sa sensibilité, ses fragilités à ce personnage écorché (...) Et qui va se reconnaître à travers une autre enfant perdue, gamine fugueuse et prostituée. Il n'y a pas plus attachant que ce "Detachment".
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Filmé avec sensibilité et tact, Detachment de Tony Kaye (American History X) dresse un portrait sombre mais nuancé du système éducatif américain? Quant à Adrien Brody, depuis el Pianiste, il n'a jamais été aussi bon.
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Un sorte d'Esprits Rebelles très sombre qui aurait troqué Coolio et ses bons sentiments contre une dose d'antidépresseurs... ou de crack !
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Un anti-Cercle des poètes disparus âpre, audacieux, mais un rien complaisant (...) plein de franchise et de réalisme.
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Detachment à la main un peu lourde, mais offre à Adrien Brody son meilleur rôle depuis le Pianiste.
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Cet Entre Les Murs nihiliste prend à la gorge malgré une mise en scène qui abuse parfois d'effets stylisés. (...) Adrien Brody signe une performance aussi subtile que juste.
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Sorte de pendant américain à "Entre les murs", de Laurent Cantet, mais encore plus réaliste, "Detachment" offre en tout cas à Adrien Brody un rôle solide, lui qui s'était égaré ces dernières années dans des films improbables(...)
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Patchwork surchargé mêlant l'âpreté du nouvel Hollywood des 70's à une esthétique arty très 90's, il ressemble à ces chansons engagées martelant leur refrain dénonciateur avec une insistance pachydermique mais emplis d'une urgence, d'une rage, d'une force de conviction qui les rendent malgré tout attachantes. Et puis il y à Adrien Brody, magistral (...)
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Près de 15 ans après American History X, Tony Kaye revient pour explorer l'enfer de l'école américaine et la vie compliquée d'un prof remplaçant. Attention ça va faire mal.
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(...) Pourtant, c’est plus encore la facture du film, en forme de clip interminable, qui achève de mettre les nerfs en pelote. Jonglant, mal, avec les plans ultracourts, les passages oniriques (des animations grotesques à la craie sur un tableau noir)
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Adrien Brody en prof remplaçant dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise... Etat des lieux désespéré du système d'éducation ou portrait psychologique d'un homme retranché en lui-même, détaché pour se protéger ? Le film hésite un peu trop...
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(...) Catalogue de clichés outrés et de situations limites (...) Pas un seul cas modéré dans ce panel où tout est poussé dans le rouge. Seule partie intéressante, l'intrigue parallèle où le prof, en bon Samaritain paternaliste, prend sous son aile une ado paumée qui se prostitue.
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La qualité de l'interprétation conjure le danger de la sécheresse didactique de certaines séquences.
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Comme il est agaçant de voir un film survoler un sujet captivant sans le traiter réellement ! (...) le film hésite à suivre plusieurs directions, pour finalement privilégier la moins intéressante de toutes : la relation platonique que ledit substitute entretient avec une jeune prostituée pour tenter de la remettre dans le droit chemin (...)