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Partant d’une série de quatre vingts courts métrages d’une minute trente et d’un matériel considérable recueilli à travers le monde, Gilles Porte filme des enfants dessinant sur une surface vitrée (comme dans Le Mystère Picasso, de Clouzot). Ces autoportraits sont montés bout à bout, séparés par de petites séquences animées et reliés par la musique jazz de Louis Sclavis. Des bonshommes émergent, prennent toute la place ou restent dans un coin. Et l’on observe d’infinies variations sur les visages. La poésie émanant du dispositif est fluctuante mais palpable.
Toutes les critiques de Dessine-toi
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une belle réussite quelque peu inclassable. Dessine-toi peut susciter autant la curiosité des anthropologue ou artistes que le ravissement des enfants et de leurs parents.
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L'expérience est passionnante : proposer à des enfants de faire leur autoportrait au feutre noir sur un tableau transparent et les filmer de l'autre côté. Mais le réalisateur a choisi d'habiller cette structure de plans plus riches, en couleurs. Le film n'est alors plus une expérience qui fournirait une matière brute aux rêves et aux interrogations mais une célébration un peu forcée d'une planète multicolore.
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Envisagées au début comme comme des vignettes courtes, dans un doc, Gilles Porte a assemblé ces scènes dans un doc.Et là, c'est un sentiment exaspérant de répétitivité qui l'emporte, d'autant que, malgré ses intentions, le film n'exprime rien sur l'art, l'enfance et l'ethnologie.
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Face à la caméra, avec un gros marqueur noir, les enfants font leur autoportrait sur une vitre, en transparence et en temps réel.(...) Le trait surgit, assuré ou fragile, exubérant ou minimaliste, toujours inattendu. Les impros jazz de Louis Sclavis sont le seul commentaire à cette expérience qui déborde le cadre de l’enfance pour réveiller notre regard sur la création.
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Une ribambelle d'enfants dessine sur un mur. La réflexion du documentaire est limitée.
Envisagées au début comme des vignettes courtes, Gilles Porte a assemblé ces scènes dans un doc. Et là, c'est un sentiment exaspérant de répétitivité qui l'emporte, d'autant que, malgré ses intentions, le film n'exprime rien sur l'art, l'enfance et l'ethnologie. -
Dessine-toi... ressemble à un interminable spot pour association humanitaire livré en kit avec sa notice édifiante, un fantasme quelque part entre Jean Rouch, Françoise Dolto et Yann Arthus-Bertrand. Le message d'amour universel que vise ce road-movie Playschool, produit un effet involontaire et paradoxal : une sorte de mondialisation à peu de frais de la pensée Benetton.