Toutes les critiques de Dernier étage, gauche, gauche

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    À l’instar de son aîné Jean-François Richet, Cianci est un homme en colère. Mais c’est aussi un vrai raconteur d’histoires, influencé par la féroce comédie italienne et le nonsense anglo-saxon. Dans Dernier Étage gauche gauche, on rit – jaune – en voyant certains traits poussés jusqu’à la caricature ou de bonnes idées de mise en scène (par exemple, les dialogues téléphoniques en verlan, impossibles à décrypter pour les flics). L’émotion, plus mécanique, est la vraie faiblesse du film.

Les critiques de la Presse

  1. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Quand un huissier est pris en otage par un père et un fils dans une cité, ça fait des étincelles ! Le huis clos qui unit les trois personnages de Dernier étage, gauche, gauche constitue le meilleur d'un film original signé Angelo Cianci.
    Hippolyte Girardot, Fellag et Aymen Saïdi rivalisent d'abattage pour des affrontements surprenants par leurs constants changements de ton. Les échanges entre le père et le fils font passer du sourire au serrement de cœur à la vitesse de l'éclair.
    Cianci s'inscrit dans la tradition de la comédie sociale à l'italienne par sa façon de pousser à fond l'absurdité d'une situation impossible sans que les protagonistes perdent leur humanité. Son trio de bras cassés de l'existence est aussi drôle que poignant.

  2. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Aucun discours ni dialogue édifiant ne vient pour autant soutenir ce point de vue, qui se dégage avec d'autant plus de force d'une situation tragi-comique bien enlevée, et servie par d'excellents acteurs. L'action se situe donc sur un double front. Intérieur, avec les relations étranges qui se nouent entre Mohand, Salem et leur "otage", François. Extérieur, avec l'arrivée du préfet (Michel Vuillermoz, dont chaque apparition cinématographique est décidément un enchantement), du GIGN et des télévisions, et le spectre du terrorisme qui met de l'huile sur le feu.
    Ce qui rend le film précieux, si l'on peut dire, est le bien-fondé et la justesse de sa drôlerie, qui relève en dernier ressort d'un humanisme bien senti. Conforté par la manière dont il s'empare, sans complaisance ni manichéisme, d'une situation dont il montre à la fois les raisons implicites de la dégradation et le degré d'absurdité qu'elle peut atteindre.

  3. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    François Echevarria, l’huissier que l’acteur interprète, n’a pourtant rien d’un personnage antipathique et caricatural. A l’image de cette comédie dramatique, qui, sous des abords extrêmes, offre une image assez juste d’une certaine réalité sociale.

  4. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    Pour son premier film, Cianci aborde beaucoup de thèmes: la dureté de la société, les relations pèrefils, le rôle des travailleurs sociaux, le gouffre qui sépare le monde de l’ordre et de la loi et le système D qui règne dans une cité. Une sincérité, une rage de convaincre qui n’empêchent pas le scénario de patiner.

  5. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    Pour son premier film, Cianci aborde beaucoup de thèmes: la dureté de la société, les relations pèrefils, le rôle des travailleurs sociaux, le gouffre qui sépare le monde de l’ordre et de la loi et le système D qui règne dans une cité. Une sincérité, une rage de convaincre qui n’empêchent pas le scénario de patiner.

  6. Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    Tout cela sent le travail et la bonne volonté, mais un labeur appliqué au scénario et rien qu'au scénario. Le huis clos peine à s'incarner à l'écran, tout comme le contrechamp de la cité en ébullition. Si l'on ajoute un dénouement frustrant qui n'assume qu'à moitié ses élans libertaires, il apparaît clair que derrière son appétence à se saisir d'un contexte aigu, un tel film reste au fond un pur "objet gentil", avec lequel on n'a pas envie d'être méchant, mais pas gentil non plus.

  7. Nouvel Obs
    par Bernard Achour

    (...) son didactisme social, son humour souvent maladroit et la démagogie de son épilogue tempèrent sensiblement son impact.

  8. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    On sent le désir de lorgner vers la comédie italienne des années 50, tendre et corrosive. Mais le mélange des genres ne fonctionne pas. Sans jamais trouver son équilibre, Dernier étage... oscille maladroitement entre la farce, le film social, le suspense et l'émotion. La faute à un scénario fouillis et à un faible approfondissement des personnages.