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Sorti en 2012 au Mexique et aux États-Unis, Cristeros aura mis deux ans à débarquer en France. Racontant la guerre civile mexicaine de 1926 à 1929 du côté des combattants chrétiens et présentant sous un jour néfaste le gouvernement athée du président Calles, cette sanglante épopée ne s’embarrasse pas de subtilités historiques. Dean Wright (qui fut superviseur des effets spéciaux sur Le Monde de Narnia) semble surtout intéressé par l’aspect héroïque et aventurier de ces croisades du XXe siècle, qu’il filme à la manière d’un western sauvage animé par une galerie de personnages patibulaires tentant de faire cause commune. Si l’expérience d’acteur d’Andy Garcia fait mouche dans le rôle d’un général charismatique, la lourdeur de la direction artistique et la prévisibilité des enjeux dramatiques rendent souvent indigeste ce lointain descendant du Chouans ! de Philippe de Broca.
Toutes les critiques de Cristeros
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Malgré quelques lenteurs, cette fresque de 2h23 est riche en belles scènes d’action.
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Ce récit épique et émouvant, bien que manichéen, d’un épisode historique méconnu fonctionne notamment grâce à ses comédiens habités, Andy Garcia, Eva Longoria ou Peter O’Toole dans son tout dernier rôle.
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Malgré certaines longueurs à la fin, Cristeros communique la ferveur mystique de cette guerre animée par une extraordinaire volonté spirituelle. Elle passe dans l'action des personnages anonymes comme dans les figures de chefs, tel le général Gorostieta, campé avec une autorité élégante par Andy Garcia.
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Musique emphatique, postiches capillaires ultra voyants, amples mouvements lyriques de caméra… Il joue la carte de l’opératique ampoulé et pourtant, cette guimauve manichéenne mais assumée finit presque par séduire (sans doute sur la fatigue, le film durant 2heures25) et emporte (gentiment) le spectateur dans son tourbillon de poussière (oui, c’est désertique, le Mexique) synthétique.
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Forçant le trait sur la brutalité des soldats de l’armée fédérale, ce film oublie l’interdit évangélique de toute forme de violence, y compris pour défendre le Christ. De ce fait, ce Cristeros tient davantage du western que du film d’inspiration chrétienne.
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Des acteurs américains d'origine latine interprètent en anglais la révolte d'une partie des fidèles mexicains contre les lois du président Calles, adversaire du clergé, dans les années 1920. Cette guerre civile est aujourd'hui la raison d'être d'un pseudo western d'une extrême platitude.
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Réalité intrinsèquement mexicaine tournée en anglais, ralliement post-traumatique du héros athée à la foi catholique, dialogues appuyés, enjeux politiques à peine effleurés... Les maladresses s'enchaînent tant au niveau du fond que de la forme et en longueur.
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L'Américain Dean Wright gâche ce sujet en le noyant dans un banal film d'aventures, ponctué de scènes édifiantes, d'un dolorisme presque kitsch.