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Cracks a le gros défaut de vouloir boucler la quadrature du Cercle des poètes disparus en suivant à la lettre un récit initiatique similaire. Miss Scott intéresse davantage quand elle dissipe une atmosphère très (trop?) éthérée grâce au regard acerbe qu'elle porte sur l'évanescence de l'adolescence en filmant la mue de gamines sages en chipies dépassées par leur cruauté. (...) mais Cracks, surprenante galerie de filles tout en fissures n'en reste pas moins un honorable premier plongeon.
Toutes les critiques de Cracks
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une sensualité latente nimbe ce thriller au féminin, auquel il ne manque qu'une pointe d'originalité pour remporter une adhésion totale.
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Héritant du talent visuel de son père, la jeune réalisatrice Jordan Scott, fille de Ridley, n’a sans doute pas encore développé son sens de la mise en scène. Elle peut toutefois se targuer d’avoir réalisé un très beau premier film, à la fois classique dans sa forme et plutôt audacieux dans son propos. Porté par un casting impeccable, de superbes éclairages et une musique sensuelle et troublante de Javier Navarrete, Cracks vaut vraiment le détour et s’impose comme une première œuvre furieusement attachante. Ne vous laissez donc pas influencer par les apparences et allez vous inscrire dans cette école de jeunes filles, bien plus ambigües qu’elles ne paraissent au premier abord.
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Les personnages restent trop mystérieux. On suivra néanmoins les pas de cette cinéaste en devenir.
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Les amateurs de l'érotisme soft des nymphettes de David Hamilton retrouveront quelques sensations similaires, version Loch Ness et landes écossaisses, dans cette évocation gentiment saphique d'un collège de filles des années 30. La belle Eva Green et ses petites copines sont magnifiques quand elles se baignent. Le scenario, en revanche, patauge dans l'anecdotique.
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Cracks (qui veut dire en anglais à la fois champion et fêlure) divague entre un doux érotisme qui fait du pensionnat une espèce de serre tropicale pour jeunes filles en fleur (avec John Mathieson, directeur de la photographie emprunté à son père, Jordan Scott met en images ses adolescentes comme on arrange un bouquet) et des paroxysmes un peu ridicules. On ne sait si Eva Green, qui tient le rôle de la vénéneuse reine du six mètres, a pris elle-même l'initiative de jouer comme on le faisait à l'époque où le film est situé ou si elle obéit à des directives, mais le résultat, d'abord sympathiquement fantaisiste devient vite exaspérant.