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Pour profiter pleinement de Coraline, il faut impérativement le voir dans une salle qui le projette en 3D. Dès le prégénérique, l’intérêt du procédé saute littéralement aux yeux sous la forme d’une aiguille qu’une main filiforme utilise pour rafistoler une poupée et lui coudre des boutons à la place des yeux. L’effet de relief est si puissant qu’il provoque un réflexe de recul à chaque fois que l’aiguille s’approche ! Tout au long du film, la 3D s’impose comme le complément idéal pour valoriser l’animation image
par image. Jamais Neil Gaiman n’avait aussi bien réussi dans ce registre, qui emprunte beaucoup à Lewis Carroll. De son côté, Henry Selick a trouvé de quoi démontrer la vraie dimension de sa vision, poétique, sombre et inquiétante.
Toutes les critiques de Coraline
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce spécialiste de l'animation image par image s'est fait une spécialité des histoires fantastiques un brin effrayantes et résolument gothiques. Spectateurs adultes et ados téméraires bienvenus.
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C’est un conte très noir qu’a imaginé Henry Selick, le réalisateur de « L'étrange Noël de Monsieur Jack », d’après le roman éponyme de Neil Gaiman, mais absolument magnifique. En stop motion et en 3D, dans un univers onirique, merveilleux et gothique, il joue avec les peurs et les désirs enfantins : le désir (parfois) de changer de parents et la peur de les perdre. Comme Alice, Coraline traverse le miroir et découvre personnages et situations réjouissantes ou inquiétantes. Techniquement de toute beauté, ce conte noir est un voyage initiatique plein de richesse.
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Destiné à un jeune public averti (moins de 7 ans s'abstenir) et aux adultes, cette confrontation du réel et de l'imaginaire, visible aussi en 3D, témoigne d'une inventivité et d'une originalité folles. Quel délicieux cauchemar !
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Coraline est un dessin animé d'une exquise étrangeté, d'abord destiné aux moins de 10 ans, mais cette limite peut être dépassée de plusieurs décennies. (...) [Henry Selick] anime des figurines, image par image. Presque aussi vieille que le cinéma, cette technique passe ici à l'âge numérique. (...) Le mouvement est effectivement d'une fluidité parfaite, celui des objets et des corps dans l'espace, comme celui des visages.
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Le livre faisait peur ? Le film terrifie. Comme si Alice aux pays des merveilles avait été relu et corrigé par Edgar Poe : un chat noir remplace même le lapin blanc pour guider l'héroïne dans l'autre monde. La frontière est mince entre la comédie musicale chatoyante et le conte gothique le plus noir. Selick joue habilement avec les fantasmes de l'enfance - qui n'a pas rêvé, un jour, de changer de parents ? -, mais aussi, et surtout, avec ses angoisses. Il ne faut pas grand-chose, une pièce un peu trop profonde, une couleur un peu trop agressive, pour que le rêve éveillé tourne au cauchemar...
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Coraline prouve que son pouvoir de persuasion n'a pas faibli, encore moins sa fantaisie débridée et son sens de l'humour très noir. D'autant que l'héritier de Ray Harryhausen maîtrise aujourd'hui l'outil 3D, qui renforce l'expressivité des marionnettes et donne d'avantage de densité aux décors.