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Le temps d’un week-end, des étudiants s’affrontent aux échecs par programmes informatiques interposés. Voilà un sujet capable de refroidir le plus aventureux des cinéphiles. Heureusement, Andrew Bujalski s’intéresse plus à la chaleur humaine qu’à celle produite par les ordinateurs. Situant son film en 1984, il interroge subtilement la pérennité des sentiments dans un monde de plus en plus virtuel. Une approche complexe, pour ne pas dire confuse, pleinement stimulante quand le film bascule dans le fantastique... à quelques minutes de la fin.
Toutes les critiques de Computer Chess
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Computer Chess" loin de n'être qu'un objet vintage capitalisant sur le "geek chic" actuel, tient donc sa beauté de cette indétermination esthétique dans laquelle il flotte: à l'image des plus grandes inventions, on ne sait jamais vraiment ce que c'est.
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Computer Chess n'est pas seulement la comédie la plus singulièrement désaxée, extravagante et orgueilleusement mystérieuse que vous croiserez sur un écran en ce printemps. C'est aussi l'anti-Her. Un film d'un romantisme biscornu, faux documentaire lo-fi qui se refuse tout apprêt sensuel et choisit de scruter notre obsession des machines depuis une époque de futurisme rétro...
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Le trop-plein (visuel, comique et spéculatif) sculpte un film profondément disloqué, plus humain et incertain qu’il n’y paraît.
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Computer Chess est souterrainement une œuvre psychédélique, dont les manifestations interviennent sous forme de déraillements ponctuels, parfois de rêves. Le monde virtuel, c’est l’infini, la folie, Dieu – Kubrick, inspiration lointaine du film.
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Computer Chess, adopte la forme ingrate et ironiquement comique du faux reportage en vidéo, en noir et blanc, pour se livrer à une sorte d'archéologie de l'humanité 2.0.
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Un film suprêmement brillant, très bien construit, imbriquant satyre, comédie et déchiffrage.
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Une découverte, et pas seulement pour le réalisateur, surtout pour le film du genre comédie américaine.
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Une affection particulière et une connaissance du jeu d’échec est important pour décrypter Computer chess.
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Avec ses humains qui rêveraient d'être des machines (pour s'abstraire enfin des ratés de la communication), et ses machines qui rêvent d'être humaines, ce 2001 de poche est l'une des plus belles surprises de ce début d'année.
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L’intelligence artificielle est une théorie enivrante et possible mais quand on voit le talent du réalisateur sur Computer Chess on comprend qu’elle est aussi bien réelle.
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Un film humble, intelligent et fin, qui ne manquera pas de ravir tous les aficionados de Sheldon Cooper. Mais pas qu'eux.
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Faux documentaire sur la création des logiciels de jeu d’échecs, Computer chess bénéficie d’une crédible reconstitution du début des années 80, tout en explorant des territoires narratifs originaux. Mais tout ceci ne reste qu’à l’état de pistes.
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Les clins d'oeil à Kubrick et aux premiers films d'ordis (War Games, par exemple) sont légion. Mais rien n'est drôle, puisque, bientôt, les machines prendront le pouvoir...
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Une comédie qui traine des pieds.
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En conférant à la source de l’angoisse (et par extension de la rupture de ton – et donc du rire) une dimension plus modeste et sauvage, Computer Chess dépasse ainsi la simple révélation d’un style ou d’un auteur : en filigrane, le film formule une proposition comique d’une audace rare.
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Le sujet est approché avec une précision extrême et des codes précis.
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Un spécimen radical qui risque d'en déconcerter plus d'un.
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Comme exploit, Computer Chess est louable, en tant que film c’est un loupé.
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Andrew Bujalski a choisi de tourner avec une "vieille" Sony des années 70 en noir et blanc pour mieux témoigner de ces balbutiements. L’image n’est pas très nette, le son idoine, les ordinateurs aussi, comme les costards : tout est raccord. Bienvenue dans les années 80 !
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D'un récit aux multiples implications, Andrew Bujalski bascule dans un pensum chichiteux, parfois à la limite de l'antipathie. Dommage.
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Des questions existentielles et de comportement qui restent en suspens sur l’intelligence artificielle et l’ automatisation.
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Le résultat devient ainsi une sorte de film-médium dont les étranges dialogues se mettent à évoquer (rétrospectivement ? Par avance ? On ne sait plus) la naissance des réseaux sociaux ou la possibilité de calculateurs réfléchissant par eux-mêmes, jusqu'à un ultime plan pour le moins inattendu.
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Avec moins de condescendence que de tendresse, le chantre du mumblecore s'amuse du malaise de ses personnages dépassés, assume le mauvais goût et la laideur des années 80 et raconte sur un mode minimal, avec un humour ésotérique, comment la machine nous a bouffés.
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Computer Chess ou le retour aux sources de l'ère du numérique qui nous propulse dans les années 80, au coeur d'un tournoi de programmes de jeu d'échecs. D'un abord abscons, ce huis-clos virtuose est en passe de devenir culte.
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Au final, on aurait préféré que les comédiens se retrouvent dans un film plus subtil et plus précis, Computer chess joue à un jeu risqué et il perd.
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En se perdant dans l'anecdote, Andrew Bujalski multiplie les effets hasardeux et galvaude en trois coups son bon sujet.
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Bujalski nous livre un petit objet vintage et snob, volontairement laid et sans doute accidentellement ennuyeux et sentencieux. (...) nous pouvons désormais tout à fait vous conseiller d'éviter ce film.