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Avant de comprendre que Compliance relate un cas avéré de manipulation, le spectateur est embarqué dans une histoire aussi invraisemblable qu’inconfortable où les employés
d’un fast-food se laissent persuader au téléphone par un pseudo-policier de procéder à une enquête sur l’une de leurs collègues, soupçonnée de vol. Au-delà de la tentation de juger
ces personnages que la crédulité incite à se comporter de manière révoltante, le film a le mérite de révéler qu’il est dangereux de respecter aveuglément l’autorité et ses représentants.
Toutes les critiques de Compliance
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Compliance, thriller pervers et dérangeant, appelle aussi à la réflexion. Que demander de plus ?
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(...) un huis clos sous tension et suffocant sur le pouvoir de persuasion, la manipulation et la perversion.
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Les discussions animées du public sortant de la salle prouvent que Zobel a largement gagné son pari.
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Créant un véritable malaise avec peu de moyens, mais avec un talent fou, ce troublant thriller psychologique prouve à quel point l’âme humaine est malléable. “Compliance” s’impose comme un huis clos téléphonique machiavélique à souhait.
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Compliance laisse le spectateur avec une seule question "Qu’aurai-je fait à leur place ?" et la sensation que la réponse ne serait pas aussi naturelle qu’elle devrait l’être. La preuve qu’il n’y a aucun sujet, même le plus douteux, que le cinéma ne puisse traiter avec brio.
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Film coup de poing qui décortique cliniquement un fait divers mettant en lumière la propension toujours intacte, et ce quelque soit les leçons de l’Histoire, de l’obéissance humaine face au pouvoir et à l’ordre établi.
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Jusqu'où peut mener le zèle, la bêtise et la peur du gendarme, c'est ce que nous montre ce film fascinant tiré d'un fait divers. Une terrible radiographie de l'Amérique d'en bas.
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Le film de Craig Zobel part ainsi du quotidien pour entrer dans un thriller par une porte assez inédite, révélant au passage une figure de psychopathe dont le côté retors est à peu prés jamais vu.
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Cette obéissance aux faits réels n'empêche pas [Craig Zobel] d'atteindre un autre niveau de narration.
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Ce drame psychologique, interprété avec justesse, pose la question de l'obéissance et de la manipulation avec acuité.
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Peu à peu, le jeune cinéaste distille un malaise qui fait froid dans le dos et propose une réflexion passionnante sur notre déférence naturelle envers l'autorité. A voir absolument.
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"Compliance" place le spectateur dans un état de malaise constant, le malmène et le crache hors de la salle épuisé, glacé. Vous ne répondrez plus au téléphone de la même manière !
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"Compliance" commence dans le brouhaha nerveux des tâches à accomplir (...) ce souci quasi documentaire rend d'autant plus terrifiante cette fable sur les mécanismes de la manipulation.
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Savoir que cette histoire invraisemblable est inspiré de faits réels donne du poid au film (...) mais la réalisation lente, reposants sur de longs dialogues téléphonique et sur un lassant huis clos, alourdit la narration et affadit le dénouement.
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Jusqu'où la docilité peut-elle mener ? C'est la question que pose intelligemment ce film.
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Le postulat et l'habileté avec laquelle le cinéaste l'agence happent et fascinent dès les premiers instants. Qu'à l'inverse des protagonistes, le spectateur pressente vite l'entourloupe, la manipulation perverse, ne gâche que peu son plaisir. Du moins au début. Car plus le temps passe, plus la situation dérape, et plus les événements deviennent invraisemblables. La caution "true story" ne suffit pas à en maintenir la crédibilité.
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"Compliance" étire une imposture pendant 1h30 et fait dériver la fiction dans un huis-clos qui travaille jusqu'au malaise la bêtise de ses personnages et, in fine, de son propos.
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Le film, lui, fait peine à voir, ineptie que son estampille « tiré d’un fait-divers » semble légitimer au-delà de toute ambition de vraisemblance, de contextualisation, de cinéma. Sur la question de la soumission à l’autorité, mieux vaut revoir la scène de l’expérience de Milgram d’« I comme Icare » qui réussissait en quinze minutes ce que ce film rate durant une heure trente.