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Avec son compère Gringe, Orelsan incarne une nouvelle idée du rap, pratiqué en province par des Blancs de la classe moyenne qui abordent des sujets triviaux. Plus ou moins inspiré de leur jeunesse dans une petite ville, Comment c’est loin est un éloge de la glande, une ode à la procrastination à laquelle les deux personnages principaux, aspirants rappeurs en position de devenir célèbres, s’adonnent avec un plaisir à peine coupable. C’est le cousin, un peu plus trash et inspiré, de Libre et assoupi, sorti cette année, avec lequel il partage cette foi dans la connivence des spectateurs, censés adhérer à leur goût du faux rythme et de la blague pourrie. Pas gagné, mais audacieux.
Toutes les critiques de Comment c'est loin
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Aussi drôle que touchant, "Comment c'est loin" est une réussite totale et dépasse son statut de simple comédie pour nous livrer un portrait d'une génération perdue aussi drôle que désillusionné.
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(...) une vraie comédie d'auteur, singulière par son rythme nonchalant. Et dont l'humour décalé se marie joliment à de vraies scènes d'émotion.
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(...) une comédie existentielle (si, si), drôle et juste, sur les mille et une manières de tromper l'ennui quand on ne sait pas encore quoi faire de sa vie à trente balais.
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Le souci de réalisme que traduit cette approche quasi documentaire, qui se manifeste aussi dans le choix des acteurs, issus pour la plupart du cercle des vieux amis caennais d’OrelSan et dont le naturel déglingué participe de la vibration singulière du film, lui donne une connotation politique discrète mais forte.
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A force de marcher à petits pas, Comment c'est loin devient un film modeste, désirable et sincère.
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(...) un premier film très amusant.
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Bien qu’inégale, cette autobiographie partiellement tronquée, aux contours très anglo-saxons, fait la part belle à une jeunesse étranglée par les déconvenues intimes et sociales.
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Montage habile et punchy mâtiné de dialogues trash, savoureux et mordants. Il parvient à filmer l'ennui avec une pêche folle. Sans être à l'abri de quelques naïvetés et clichés.
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Un premier film touchant, malgré quelques maladresses.
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Lorgnant avec ostentation sur la nouvelle comédie américaine, le film, dans ses meilleurs moments, rappelle vaguement l’univers de Judd Apatow. Et, dans ses pires, la complaisance d’un certain cinéma indépendant pour qui le laisser-aller fait figure de style.
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Tout le flot de scènes semble certes partir d’une volonté sincère de se raconter, mais il se canalise dans une sorte d’imagerie générationnelle depuis laquelle on perd un peu de vue la dimension intime et confessionnelle du projet.
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Emaillée de chansons et d’inside jokes, cette success story normande, qui ne se rêve aucunement en traité sur l’état du rap français, tourne en rond dans sa dernière partie. Le film s’épuise, gagné lui aussi par la paresse.