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Comment un cinéaste débutant peut-il faire un film aussi peu novateur sur un sujet aussi moderne ? En ayant choisi d’aborder un thème dans l’air du temps (l’homoparentalité), Vincent Garenq semble avoir décidé de s’en tenir là dans l’audace. Car pour le traiter, il applique les recettes les plus anciennes de la comédie de mœurs. Dès lors, tout est ripoliné pour éviter de déranger qui que ce soit. Certes, les bonnes intentions du réalisateur ont clairement pour but de faire progresser les mentalités en montrant Lambert Wilson (formidable) en pédiatre gay prêt à tout pour devenir père. Mais elles se révèlent insuffisantes pour faire un bon film. Tout n’est ici que clichés (les homos ont de beaux apparts, de bons métiers et de bonnes copines malheureuses...) alignés sans rythme ni inspiration. Et même le discours dérape quand il laisse entendre que, hétéro ou homo, il n’y a pas de bonheur possible sans enfant...
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« Comme les autres » traite tout aussi bien le thème de l’homoparentalité que celui du désir d’enfant, commun parfois avec la même intensité, on le réalise avec ce film, aux femmes et aux hommes. Lambert Wilson dans le rôle d’Emmanuel, ce pédiatre parisien bien tranquille qui va bouleverser sa vie mais rencontrer un autre amour, porte le film de bout en bout et trouve un de ses meilleurs rôles au cinéma. L’acteur a la belle énergie pour cette histoire qui surprend et nous touche. Dans un second rôle, celui de Cathy son associée et sa meilleure amie toujours célibataire, Anne Brochet est inoubliable. « Comme les autres » nous fait comprendre, sur le ton de la comédie, l’essentiel : que le désir d’aimer l’emporte toujours. Un film qui aidera, bien plus que les longs discours politiques ou communautaires, à faire avancer les mentalités.
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Si cette comédie de moeurs a un peu de mal, dans sa première partie, à trouver ses marques sur un grand écran, les pieds légèrement empêtrés dans une réalisation de téléfilm, elle finit par imposer ses personnages habités avec sensibilité par un trio d'acteurs émouvants. Lançant son scénario au-delà de la seule problématique du film gay, Vincent Garencq nous tire par nos fibres parentales jusqu'à nous faire monter quelques larmes aux yeux.
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Ce premier long-métrage de Vincent Garencq est un film à thèse pour hétéro plouc ou pas plouc. Son objectif: démontrer qu'un couple homosexuel doit avoir le droit de satisfaire son désir de paternité, "comme les autres", et que deux hommes ou un homme et une femme, c'est pareil. On parie que le lissage des conflits et des bons sentiments ne le rendront pas aimable aux gays.
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Ni Cage aux folles, ni Pédale Douce, le scénario de Vincent Garencq opte pour une forme de réalisme, sans renoncer jamais à l'envie de faire (sou)rire. N'est pas Almodovar qui veut pour faire une oeuvre d'art avec des préoccupations ordinaires. Mais c'est méritoire d'avoir essayé.