Toutes les critiques de Cogan, Killing Them Softly

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gael Golhen

    « Now fuckin’ pay me ! » La réplique finale de Brad Pitt claque comme un coup de fouet. C’est la morale d’un film noir, cynique et brillant qui est sans doute l’oeuvre la plus politique de l’année. En mettant en scène des petits truands pourchassés par un Brad Pitt gominé, Andrew Dominik dresse le tableau d’une pègre minable, mais brosse surtout le portrait d’une Amérique essorée par les années Bush. Quartiers à l’abandon, villes fantômes, rues désertes… Même les tripots sont miteux. Ce n’est pas un hasard si, pendant que les gangsters taillent le bout de gras (comme le roman, le film tient d’abord sur ses dialogues ciselés), radios et télés enchaînent les discours de Bush, d’Obama ou de McCain. Au fond, ce que raconte Cogan..., c’est que les voyous, comme les classes moyennes, sont victimes du capitalisme sauvage qui ronge tout. Mais comme toujours chez Dominik, il y a plus. Dialogues au cordeau, performances d’acteurs impressionnantes et déflagrations de violence monstrueuses : Cogan..., c’est du cinéma qui éclabousse l’écran, les murs et la rétine. Andrew Dominik est un maniériste qui vient tutoyer les plus grands. Avec un sujet pareil, il emprunte le sentier qui va de Martin Scorsese (Ray Liotta est dans la place) à David Chase (trois Soprano au générique, dont l’énorme James Gandolfini), tout en réussissant l’exploit de créer une oeuvre vraiment personnelle, nourrie par son regard décalé sur l’Amérique et ses mythes. Définitivement un immense cinéaste.

Les critiques de la Presse

  1. par Marc Godin

Faux polar mais vrai réquisitoire contre le capitalisme, Cogan allumé à Cannes par la critique, s'avère être un grand film politique dépressif et déconnant, avec un Brad Pitt incroyable en tueur en gages.

  • Ecran Large
    par Simon Riaux

    Quand les gangsters licencient, point de droit du travail, mais un sacré devoir de cinéma !

  • Le Monde
    par Thomas Sotinel

    De bar miteux en échangeur d'autoroute, de deal d'héroïne en exécution, Cogan déploie la médiocrité d'un business dans lequel tout le monde s'ennuie, les tueurs, comme les victimes. Andrew Dominik (...) force parfois le trait. Les journaux parlés qui égrènent les épisodes du sauvetage des banques, à l'automne 2009, certaines répliques (...) énoncent trop clairement ce que tout le film exprime. Reste que cette clarté préserve le film du cynisme complaisant qui va généralement de pair avec ce type de scénario ultra-violent. Il se dégage de Cogan une sensation d'absurdité cauchemardesque qui met longtemps à se dissiper.

  • The Atlantic
    par Jon Frosch

    La critique dénonciatrice du réalisateur sur la société capitaliste américaine paraît facile mais le film est tellement crédible que vous rentrer dans une colère fulgurante, il vous laisse une trace indélébile.

  • Ecran Large
    par Stéphane Argentin

    Andrew Dominik déconstruit le mythe du grand banditisme et de la toute puissance économique américaine.

  • L'Express
    par Julien Welter

    Inutile de chercher le polar classique: Cogan est ni plus ni moins une représentation de la crise économique dans lequel les gangsters assurent la métaphore.

  • Positif
    par Pierre Berthomieu

    Sous quelques aspects, "Cogan" ressemble à "Drive", avec ses personnalités mécaniques, sa froideur distante et ses abandons soudains au geste formel qui déchargent une sensation violente et extatique à la fois.

  • Entertainment Weekly
    par Owen Gleiberman

    Dans « Killing them softly », Dominik depuis « l’assassinat de Jesse James », choisit encore Brad Pitt pour interpréter le 1er rôle, celui d’un sociopathe tout puissant, une fois de plus il crève l’écran.

  • Hollywood Reporter
    par Todd Mc Carthy

    Un thriller dramatique juteux, sanglant, noir et vulgaire comme on les aime.

  • Screen International
    par Mark Adams

    Un thriller dramatique, délicieusement sophistiqué, ce nouveau film humour noir d’Andrew Dominik est nihiliste et se révèle véritablement à travers sa brutalité et sa violence.

  • Guardian
    par Peter Bradshaw

    Un film qui se dévore, d’un pessimisme désinvolte, qui nous plonge dans l’univers des criminels professionnels et amateurs qui souhaitent faire le ménage au sein de leur communauté d’escrocs.

  • Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Après le western, le jeune cinéaste de l’Assassinat de Jesse James…s’en prend au polar. Et y inocule une vision très âpre de l’Amérique.

  • La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Cette œuvre noire et violente, interdite aux moins de 12 ans, risque parfois d’égarer le spectateur, l’acheminant vers un certain ennui en dépit de situations outrancières qui, à l’occasion, ne sont pas sans rappeler le cinéma de Quentin Tarantino.

  • Les Fiches du cinéma
    par Nicolas Marcadé

    La crise économique expliquée par la mafia. Après avoir traité de la célébrité dans un western ample, grave, contemplatif et crépusculaire (L’Assassinat de Jesse James...), Dominik s’attaque à la politique avec un polar rapide, cinglant et ironique.

  • A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Des acteurs de qualité, des dialogues à la Tarantino : voici donc de quoi passer un bon moment de polar. Et même s’il est vrai qu’on attendait plus de profondeur de la part du réalisateur du formidable “Assassinat de Jesse James…”, ce film noir classe, âpre et violent nous offre tout de même une superbe galerie de personnages, avec en filigrane une belle critique de l’Amérique individualiste.

  • Closer
    par La rédaction de Closer

    Un vrai film de gangsters où Brad Pitt excelle.

  • Télérama
    par Jacques Morice

    Deux truands de seconde zone ont le malheur de réussir un braquage qui gêne les affaires de la mafia. Un killer « cool » est chargé de régler le problème... Un polar nonchalant et absurde, où l'on discute beaucoup, parfois sans se comprendre, plus qu'on ne flingue.

  • Le Parisien
    par Alain Grasset

    Ce tueur à gages n’a qu’une seule obsession en tête : accomplir sa tâche et recevoir l’argent promis, sans se laisser distraire. Mise en scène très stylée, dialogues ciselés avec souvent de l’humour distillé au milieu de séquences sanglantes, ce polar bien ficelé est très efficace. C’est déjà pas mal.

  • Oops
    par Arnaud Casanova

    Dans ce qui est sans aucun doute son rôle le plus effrayant et le plus brutal à ce jour, Brad Pitt est tout simplement saisissant. Les dialogues décalés rappellent parfois le Tarantino des grandes heures, et le mise en scène est percutante à souhait. Un excellent polar !

  • Le Figaro
    par Olivier Delcroix

    La violence est au rendez-vous, parfois intolérable. Il faut voir ce pauvre Ray Liotta se faire démolir le portrait par deux brutes épaisses en sortant de sa voiture. Le tout filmé à la manière d'une mise à mort de taureau à la fin d'une corrida. Cogan emprunte autant auxAffranchis de Scorsese qu'à Reservoir Dogs de Tarantino et qu'à la série Les Sopranos. Andrew Dominik y ajoute un constat désenchanté sur l'Amérique d'aujourd'hui. Un constat qui fait froid dans le dos.

  • Empire
    par Damon Wise

    Un bon thriller efficace qui pâtit d'un discours social maladroit, mais qui est relevé grâce à d'excellentes performances d'acteurs, y compris celle de Brad Pitt qui est peut-être sa meilleure ces derniers temps.

  • Public
    par La rédaction de Public

    Un polar qui lorgne fortement vers Tarantino. Des balles qui fusent au ralenti, des truands pied nickelés, du carnage et de l'humour viril : âmes sensibles s'abstenir.

  • Time Magazine
    par Richard Corliss

    La performance naturelle et inattendue de Brad Pitt dans un nouveau registre est la seule chose qui vous retient dans ce film.

  • Nouvel Obs
    par Olivier Bonnard

    Après « l’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford », l’Australien Andrew Dominik poursuit son travail de désossage des mythes américains avec le concours de Brad Pitt, sauf qu’ici, l’élégie laisse place à la métaphore lourdingue ; les personnages, aux symboles. Pitt, lui, en tueur à gages doux, est impérial.

  • Les Cahiers du cinéma
    par Frédéric Mercier

    "Cogan" est un film brillant mais qui racole en se la jouant petit malin brutal, plus bavard que philosophe.

  • StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Un film de gangsters moyennement inspiré (...) La présence patibulaire de James "Soprano" Gandolfini ajoute d'ailleurs un supplément d'âme à ce noir tableau.

  • Daily Express
    par Allan Hunter

    Le film présente quelques faux pas mais l’épopée reste mémorable grâce au casting et à l’incroyable performance de Brad Pitt.

  • Critikat.com
    par Raphaëlle Pireyre

    Après s’être attaqué au mythe de Jesse James, le brigand bien-aimé assassiné par l’un de ses lieutenants, Andrew Dominik continue de revisiter les idéologies américaines avec ce film de braquage sur fond de crise financière.

  • Le JDD
    par Barbara Théate

    Les maladresses de ces malfrats sans cerveau, ainsi que leurs analyses décalées sur la situation politique et financière des États-Unis, ne font pas oublier une intrigue qui se traîne.

  • A voir à lire
    par François Blet

    Thriller au cynisme charbonneux, Cogan est aussi une comédie bavarde qui accumule les petits dialogues entre gangsters alcooliques, mal mariés ou finis au white spirit, avec un sens du dérisoire que Tarantino a déjà porté au pinacle longtemps avant Andrew, sans qu’aucun match critique ne soit envisageable .

  • Libération
    par Bruno Icher

    Mi-hommage mi-entreprise de démolition, Cogan peine toutefois à atteindre précisément son but. Dynamiter ainsi les codes de tout un pan du cinéma tout en voulant lui rendre hommage fait courir le risque de rester coincé sous les décombres.

  • Metro
    par Jérome Vermelin

    Avec Cogan : Killing them Softly, le réalisateur australien Andrew Dominik lorgne sur Tarantino et Scorsese. Hélas ! Son polar n’a ni les dialogues ciselés de l’un, ni l’élégance brutale de l’autre. Et le sous-texte politico-philosophique finit par épuiser, en dépit des poses viriles de sa vedette.

  • Télé 7 jours
    par Philippe Ross

    Après avoir revisité le western (L’Assassinat de Jesse James...), Dominic retrouve Brad Pitt pour un néo polar un brin bavard qui lorgne autant du côté de Tarantino que des frères Coen. Entre dialogues ciselés et violence fulgurante, cette série noire branchée et stylée risque bien de désarçonner les puristes du genre.

  • Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    Richard Jenkins, James Gandolfini, Ray Liotta et Sam Shepard complètent un alléchant générique. Mais la forme, molle et bavarde, n'y est pas dans ce polar d'Andrew Dominik, revenu bredouille du festival de Cannes. Loin de la réussite de L'assassinat de Jesse James, du même réalisateur australien.

  • Voici
    par Ariane Valadié

    Un polar esthétisant et bavard (limite ennuyeux), qui lorgne vers les frères Coen et Tarantino, entre brutalité et humour noir, sur fond de crise social. Acteurs au top.

  • Version Femina
    par Anne Michelet

    L'humour et l'action, de même que l'indéniable magnétisme de Brad Pitt, font de ce long-métrage un rendez-vous que les amateurs de film noir auraient tord de manquer.

  • Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    Un énième lifting du film néo-noir avec pieds nickelés du crime, commanditaires blasés et exécutants sans scrupules, qui vire à l'ersatz coeno-tarantinien de plus, l'humour en moins.