-
Après Juste une nuit et Aucun ours, une nouvelle pépite iranienne arrive sur nos écrans, auréolée de ses prix aux festivals de Marrakech et d’Angers. Un premier long mettant en scène deux frères aux antipodes – l’un fêtard profitant de ses relations dans la jeunesse dorée de Téhéran pour se lancer dans un petit trafic juteux, l’autre concentré sur sa carrière de boxeur – venant de perdre leur mère et tentant de vivre au mieux leurs vies, de rester fidèles à leur valeur, en dépit des obstacles mis sur leur route. Dans une atmosphère de film noir finement nappée de fantastique, Emad Aleebrahim Dehkordi raconte dans le même geste fluide et précis la spirale infernale conduisant ces deux frères au bord de l’abime que (grâce à la qualité d’écriture de leurs personnages secondaires) la réalité concrète de cette société iranienne où la violence arbitraire peut surgir à tout moment. Un cinéaste à suivre.