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Un producteur de télé passe ses journées assis dans un square. On n’avait vu personne rester aussi longtemps sur un banc depuis Forrest Gump. Caos calmo en serait presque une variante italienne, assénant aussi lourdement des vérités toutes faites sur le sens de la vie. À vrai dire, ce père endeuillé n’est pas si mal assis à distribuer une philosophie de comptoir, car Caos calmo s’égare dès qu’il s’écarte de ce square. Forrest Gump avait l’excuse d’un personnage demeuré, pas ce film-ci.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La solution à la douleur ? A la fois la distance et les autres, suggère ce film, tout en douceur et en mélancolie. En accompagnant Claudia, c’est Pietro qui retourne à l’école, celle de la vie, et des apprentissages. Sur un banc de cette place presque provinciale, no man’s land d’où sont absents les codes sociaux, il fait retraite. Et lie une complicité avec un garçon trisomique, une jeune femme et son chien, le patron du bistrot, un voisin. Eloigné des doléances de ses proches, plus soucieux d’eux-mêmes que de lui, et croqués dans une critique sociale drôle et mordante, il apprivoise jour après jour ce chaos silencieux, contenu par des petits riens –« la liste des endroits où je n’irai plus »- avant de lâcher prise, d’une manière brutale et sexuelle. Abordant le deuil d’une manière inattendue, ce film donne à Nino Moretti, excellent, un rôle tout en finesse.
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Tout en sobriété, Nanni Moretti emporte cette chronique au ton délicieusement décalé qui traite d'un sujet grave avec tendresse et humour. La mise en scène, un peu figée, alourdit parfois cette belle énergie.