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Avec ce cinquième film (qui emprunte son titre à une chanson obsédant les personnages des différentes époques), Jean-Marc Vallée demande ni plus ni moins au spectateur de croire aux âmes
soeurs, aux vies antérieures et au pouvoir supérieur de la musique. Le pire, c’est qu’il vous aura retourné avant même que votre cynisme n’ait eu le temps de tirer la sonnette d’alarme. Pro de la B.O., le réalisateur de C.R.A.Z.Y. a carrément conçu son nouveau long comme le set d’un DJ qui mixerait plusieurs destins pour mieux entendre le sens de la vie. S’il monte parfois un peu trop le volume, on sort de son ambitieux Café de Flore avec les jambes coupées. -
S'appuyant sur une chanson qui le bouleverse, Jean-Marc Vallée choisit d'unir plusieurs destins tourmentés par le biais de la musique. Mais cet hymne à l'imperfection de l'amour ressemble trop à un cours de coaching mental pour emporter l'adhésion.
Toutes les critiques de Café de Flore
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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par Geoffrey Creté
Au fil d’un montage virtuose où les époques se mêlent sur fond de Pink Floyd, ces deux existences que tout sépare se connectent mystérieusement, au cours d’un récit aussi magique qu’inattendu
Après l'étonnant C.R.A.Z.Y., le réalisateur québécois nous entraîne de nouveau dans un maelström d'émotions et de musiques pop. Un exercice de style brillant et euphorisant avec une Vanessa Paradis poignante.
Servi par un casting parfait et une BO envoûtante (...). Café de Flore offre un voyage déconcertant mais d'une ambition folle qui finit par arracher des larmes de bonheur.
L'ambition de Jean Marc Vallée (C.R.A.Z.Y.) n'est pas seulement de nous conter ces deux destins mais de nous faire croire qu'ils sont reliés par un fil invisible. Et le plus extraordinaire, c'est qu'on y croit (...)
Café de Flore, sorte de conte romanesque et mélodramatique, inondé de mysticisme, porté par une BO efficace, parle d’amour maternel, d’amour tout court et de réincarnation, histoire de donner du sens ces allers-retours. Soit on se laisse embarquer et la séduction opère, soit on trouve cette construction alambiquée joliment fumeuse. C’est un peu notre cas.
Pour Vanessa Paradis, on peut voir ce Café de Flore. Pour elle, on peut aussi être profondément irrité par l'extravagante nunucherie de ce film enflé jusqu'à contenir deux récits pour les digérer en une bouillie mystique et moderne.
Voix rauque et duffel-coat, Vanessa Paradis porte à bout de bras cette histoire improbable. Elle n'a pas peur des sentiments extrêmes. Il y a quelque chose. A l'heure de tant de film pâles, exsangues, inutiles, Jean-Marc Vallée a de l'ambition. Il aura essayé. Au moins, il aura essayé.
Vanessa Paradis, en mère d'un enfant trisomique, et Kevin Parent, en pleine crise de la quarantaine, convainquent. Surprenant et bancal.
Un film à l'image du morceau éléctro-lounge de Doctor Rockit qui lui donne son titre : accrocheur, agaçant, entêtent.
L'argument, séduisant et un rien simpliste, précipite le long métrage dans une enfilade nauséeuse de clichés branchés où le chanteur Kevin Parent incarne une caricature virile et blessée. Mais il y a Vanessa Paradis. (...). A voir juste pour elle.
L’auteur dessine quelques pistes : l’amour fusionnel, la réincarnation… Le tout en multipliant les figures de style agaçantes (sillages d’avion dans l’azur, ralentis à gogo). L’ensemble est tellement fumeux qu’on s’interroge jusqu’à la fin pour comprendre où il voulait en venir.
Ce film là, détaché de la tambouille new-age qui l’enserre, ne manquerait pas de force – en premier lieu grâce à la prestation fiévreuse de Vanessa Paradis.
(...) Jean-Marc Vallée, six ans après son premier [film], l'épatant C.R.A.Z.Y. La déception est la mesure de l'enthousiasme de jadis ; ce Café de Flore est un "mix" mystico-benêt de deux époques de deux histoires, réunies à la glu par un artifice de scénario digne de Paco Rabanne : la réincarnation.