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Les papys passent à l’action. Lassés de se faire avoir par leur banque et le système financier en général, trois grands-pères retraités décident de monter un braquage en vue de rembourser leurs pensions respectives gelées par leur ancienne entreprise. Énième production générique mettant en vedette des vieilles gloires du cinéma dans un film d’action pantouflard façon Red ? Dernier tour de piste pour clowns fatigués à la Last Vegas ? Ce serait mal connaître Zach Braff qui signe avec ce troisième long en tant que réalisateur une «dramédie» dans la lignée de son précédent film, Le Rôle de ma vie : punchlines bien senties, humour référentiel (les trois braqueurs amateurs regardent Un après-midi de chien avec Al Pacino pour parfaire leur éducation criminelle), situations absurdes et morale humaniste. Braquage à l’ancienne est moins un film de casse à la Ocean’s Eleven (même si on assiste à toutes les étapes de l’opération, du repérage à l’entraînement aux flingues en passant par le braquage proprement dit et la traque du FBI) qu’un feel-good movie intergénérationnel qui, sous couvert d’humour, fait passer un message ouvertement politique. Celui de la revanche des sans-dents se rebellant contre une machine capitaliste qui les fait plier un peu plus chaque jour. Si le propos final du film, ponctué d’un happy end attendu, est un brin naïf, on saluera l’optimisme et la ténacité avec lesquels Zach Braff dépeint ses héros, des vieilles légendes qui n’ont rien oublié de leur jeunesse rock'n roll.