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Boxes, long autobiographique par excellence où personne n'est cité par son vrai nom mais où John Barry, Gainsbourg et Doillon passent en revenants, cumule les pièges putatifs sans jamais pourtant y tomber. Car Birkin n'a pas peur de grand-chose. Elle ne craint ni de travailler à vif ses cicatrices, ni de filmer des corps vieillissants et d'abord le sien, ni de pallier par une mise en scène aussi passionnelle qu'inventive la faiblesse de ses moyens.
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Confidences, aveux, remords… Jane Birkin ne cesse de se flageller pendant 90 très longues minutes. Déroutant. Dès le départ, on comprend mal pourquoi Lou Doillon a été choisie pour interpréter le rôle de Charlotte Gainsbourg. Viennent s’ajouter des dialogues crus, notamment ceux entre Jane Birkin et sa mère. L’ambiance s’alourdit et devient très glauque. Et si toutefois le film nous apprenait quelque chose de neuf sur la vie de l’actrice et de sa famille ? Ce n’est même pas le cas. Pas sur que Boxes fasse un carton !
Toutes les critiques de Boxes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un bord de mer en Bretagne, Anna emménage dans sa nouvelle maison. Un peu partout sur le sol, les «boxes», les cartons du déménagement renferment mille souvenirs : la mémoire d’Anna, qui a vécu beaucoup de vies et qui maintenant entourée de ses enfants n’en est pas moins seule. Ce film, c’est un peu Birkin et les hommes de sa vie, qui sont souvent dans cette œuvre présents en périphérie des personnages féminins, comme de troublants fantômes de son passé. (…) Dans ce beau casting, Maurice Bénichou compose un personnage (Max) habité et hanté par le souvenir de «l’homme à la tête de choux » ; Géraldine Chaplin, toujours aussi belle, est avec son charmant petit air d’ange malicieux (…).
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Par moments, c’est vrai, l’humour british de Birkin s’affadit et l’absurde qu’elle recherche âprement la fuit. Mais c’est dans la tendresse vulnérable qu’elle excelle : ce père (Michel Piccoli) qu’elle fait revenir à la vie, parce que son cœur « bat assez fort pour eux deux ». Ses trois filles (dont Lou Doillon en double de Charlotte Gainsbourg), avec qui elle tente de préserver des liens élastiques et incassables... Jane B. est d’ailleurs, ainsi, élastique et incassable : au petit matin, ses ombres chères évanouies, on la quitte, presque tranquille, apaisée, peut-être, et souriant déjà à ce présent à venir...
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A travers des saynètes surréalistes, Michel Piccoli, Geraldine Chaplin, Annie Girardot, Lou Doillon, Natacha Reigner, John Hurt surgissent des armoires avec des dialogues improbables, mais lestés de gravité et d'humour. Au coeur de cette mise en scène plus théâtrale que cinématographique, une Jane Birkin androgyne et "franglaise" offre en spectacle sa quête d'apaisement avec une nostalgie à fleur de peau. Elle signe une oeuvre singulière, aussi agaçante qu'émouvante.
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Boxes n'est pas exactement un film grand public à regarder un dimanche soir en famille. Plutôt une oeuvre singulière, indubitablement personnelle, mais trop inégale, narcissique et impudique pour emporter une totale adhésion.