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Avec un mélange d’empathie, d’observation ironique et de cruauté discrète, le film orchestre ainsi une sorte de suspense cérébral à la combustion lente mais déterminée. Si tout n’y est pas accompli (la métaphore du titre est lourdement surlignée, davantage de charisme et de clarté auraient parfois été bienvenus), il se dégage de l’ensemble une vraie personnalité. Se reconnaître dans le verbe d’un autre, devenir ce qu’on lit, écrire sur ce qu’on vit... Quiconque a déjà succombé au vertige de la littérature et caressé l’idée de prendre la plume a toutes les chances d’être captivé.
Toutes les critiques de Bonsai
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sélectionné à Cannes dans le section Un Certain Regard, Bonsai est le deuxième film de Cristian Jimenez, après Illusiones Opticas en 2009. On retrouve l'humour à froid et le burlesque minimaliste du réalisateur chilien, qui s'interroge sur les mystères de l'inspiration. Et si le créativité naissait du plagiat ? A travers ce plaisant marivaudage pop et proustien, Jimenez distille un bel éloge de l'artifice.
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Une drôle d'éducation sentimentale, où le mensonge peut devenir la voie d'accès privilégiée à la vérité.
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Démarrant sur une belle idée (le héros s’est endormi sur la plage avec « la Recherche du temps perdu » ouvert sur sa poitrine, un coup de soleil laisse la trace du livre sur sa peau), cette chronique à tiroirs truffaldienne use d’artifices narratifs pour illustrer une réflexion sur le va-et-vient entre réel et fiction, De l’imposture au danger de passer à côté de sa vie en l’inventant, l’auteur conjugue humour et mélancolie.
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Ne tranchant jamais entre spontanéité (...) et prétention au tragique, le film patine dans une sorte de snobisme auteuriste incapable de la moindre incarnation. .